Que cette Chambre demande au gouvernement conservateur d’abandonner ses plans visant à restreindre encore davantage l’accès à l’assurance-emploi pour les travailleurs canadiens qui ont respecté les règles et qui seront désormais contraints de choisir entre une baisse de salaire pouvant aller jusqu’à 30 % ou perdre leurs prestations d’assurance-emploi.
Elizabeth May : Monsieur le Président, je remercie mon collègue de St. John’s South—Mount Pearl d’avoir si bien décrit les divers mondes qui coexistent dans un même pays. Le Canada est un pays, et nous l’aimons tous. Je suis heureuse que le député de Calgary-Centre nous l’ait rappelé hier.
Les députés conservateurs affirment que les employés ne font pas suffisamment d’efforts pour trouver du travail, mais nous savons que c’est faux. J’aimerais toutefois examiner la question du point de vue des employeurs.
Dans les industries saisonnières, les employeurs profitent de l’assurance-emploi. Ils ont besoin du système. Il est possible de corriger ce système et de le modifier pour faciliter les choses mais, essentiellement, quand les employeurs mettent des employés à pied à la fin de l’été, qu’ils oeuvrent dans le secteur des pêches, de l’exploitation forestière, du tourisme ou des mines, ils veulent savoir que ces travailleurs seront disposés à revenir occuper les emplois qu’ils viennent de perdre.
C’est un avantage pour l’employeur, et j’aimerais savoir si, selon le député, le gouvernement a suffisamment tenu compte du fait que les employeurs sont tributaires de ce système.
Ryan Cleary : Monsieur le Président, c’est une bonne question. J’ai rencontré des employeurs après l’annonce des changements proposés, et les employeurs des industries saisonnières que la députée vient de mentionner — le tourisme ou les pêches, par exemple — craignent que les changements proposés à l’assurance-emploi leur fassent perdre des travailleurs qualifiés. Oui, ce sont des travailleurs saisonniers, ils ne travaillent pas 52 semaines par année, mais dans les usines de transformation du poisson, dans l’industrie touristique, dans le secteur de l’artisanat, etc., nous parlons d’un ensemble d’habiletés qui disparaîtraient parce que les changements apportés au règlement de l’assurance-emploi forceront les travailleurs à quitter la région.
C’est une très bonne question, et oui, les employeurs sont très inquiets.