Elizabeth May: Monsieur le Président, je remercie ma collègue de son excellent exposé sur ce qui manque dans le projet de loi. J’aimerais toutefois parler quelques instants d’autre chose que de la tarification, qui, comme elle l’a fait remarquer à juste titre, est un problème évident, pour poser une question sur une chose qui me préoccupe. Les transporteurs qui ont le contrôle des services de fret privés ont réduit dangereusement leurs effectifs à bord des trains.
Il n’y a maintenant plus personne dans le dernier wagon, soit le fourgon de queue, comme l’exigeait le règlement à une époque, pour assurer la sécurité. Je crois que le déversement au lac Wabamun, dont la députée d’Edmonton—Strathcona a beaucoup entendu parler, est survenu en grandement partie en raison de la suppression de postes importants dont la fonction était d’assurer la sécurité à bord des trains de marchandises.
Le service doit être fiable et sécuritaire. Il y a beaucoup trop de déraillements.
Olivia Chow: Monsieur le Président, le Bureau de la sécurité des transports du Canada a fait une série de recommandations, notamment sur le personnel. D’autres portent sur la nécessité d’installer des dispositifs technologiques évolués dans les wagons. Par exemple, il n’y a toujours pas d’enregistreur de conversation dans la cabine de pilotage des locomotives, même si cela fait huit ans qu’on en a recommandé l’installation.
Un système de commande intégrale des trains, qui immobiliserait automatiquement le train, a également été recommandé. Si le chef de train ignorait un projecteur, un rail ou un feu rouge, le système, qui est doté d’un GPS, freinerait automatiquement le train. Malheureusement, le ministre ne tient pas compte non plus de cette recommandation. Aux États-Unis, tous les trains doivent être munis d’un système de freinage automatique, mais ce n’est pas prévu dans la loi canadienne.
Par conséquent, le personnel et les technologies nécessaires doivent être en place pour assurer des services ferroviaires sûrs.