Elizabeth May : Monsieur le Président, je suis très heureuse de finalement avoir l’occasion de participer à ce débat aujourd’hui. Je suis très favorable à cette motion et préoccupée par les excès observés au sein du CSTC, Centre de la sécurité des télécommunications Canada.
Je veux poser à mon collègue de Winnipeg-Nord une question qui, je crois, n’a pas été soulevée aujourd’hui. C’est un exemple qui détruit l’argument des conservateurs selon lequel rien ne doit être fait à propos du CSTC parce qu’il utilise des moyens légitimes pour intercepter les communications d’étrangers pour des raisons de sécurité légitimes.
Comment les conservateurs expliquent-ils que le Canada s’est fait prendre à espionner le gouvernement du Brésil par l’intermédiaire du CSTC? Le CSTC a intercepté des communications destinées au ministère brésilien des Mines, apparemment à des fins d’espionnage industriel, pour aider les sociétés minières canadiennes faisant affaire avec des sociétés minières brésiliennes. Il n’a pas agi ainsi pour des raisons légitimes de sécurité. J’aimerais demander à mon collègue s’il croit que cet incident renforce la nécessité d’une surveillance parlementaire.
Kevin Lamoureux : Monsieur le Président, je remercie la chef du Parti vert d’appuyer la motion. C’est un peu triste que la question fasse l’actualité uniquement parce qu’on entend parler d’activités inappropriées, comme le mentionne le rapport sur le Wi-Fi, qui donne à penser que les Canadiens étaient surveillés d’une manière ou d’une autre.
Le fait est que nous ne sommes pas certains de ce qui s’est passé. C’est pourquoi il est extrêmement important d’établir un groupe parlementaire chargé d’aborder la question de la surveillance. Il s’agit de la seule façon d’offrir aux Canadiens l’assurance sans équivoque que les questions relatives à la vie privée qui touchent au CSTC sont protégées.
C’est pourquoi j’encourage le gouvernement à ne pas seulement attendre les bulletins d’information; nous pouvons agir de façon proactive pour traiter de la question sans que ce soit coûteux. Les Canadiens apprécieraient un gouvernement qui protège leur vie privée. En fin de compte, nous n’avons rien à perdre en acceptant cette motion et en adoptant le projet de loi d’initiative parlementaire proposé.