M. Glenn Thibeault: Madame la Présidente, la députée a parlé des mesures importantes que nous proposons dans de nombreux amendements.
Un des éléments qui ont retenu mon attention dans l’intervention de la députée concerne l’appui aux personnes affligées de troubles de santé mentale. Dans ma circonscription, Sudbury, l’Association canadienne pour la santé mentale fait de l’excellent travail auprès de ces gens. Toutefois, de plus en plus de personnes qui ont besoin de services de santé mentale se retrouvent en prison et n’obtiennent pas nécessairement les soins dont ils ont besoin. Nous ne voulons pas que le système carcéral devienne un deuxième système où les personnes ayant des problèmes de santé mentale pourront obtenir des services.
J’aimerais que la députée nous fasse part de ses observations sur les perspectives qui se dessinent pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale et qu’elle nous dise en quoi le projet de loi contribuerait à faire changer la situation ou à les aider.
Mme Elizabeth May: Madame la Présidente, il va sans dire qu’il y a eu des tentatives pour amender cette mesure législative. Les représentants de la Toronto Lawyers Association et d’autres personnes qui ont témoigné au nom du milieu judiciaire ont soutenu que cette mesure législative devrait être amendée pour tenir compte des problèmes de santé mentale. Malheureusement, il n’a pas été possible de l’amender lors de l’étude en comité. Les députés n’ont pas vraiment eu la possibilité de discuter de ces amendements.
Dans ce groupe d’amendements, nous proposons une soupape de sécurité en ce qui concerne les gens souffrant de problèmes de santé mentale.
Cette mesure législative criminaliserait les personnes ayant des problèmes de santé mentale. Les prisons n’ont apparemment pas les ressources nécessaires pour aider les gens aux prises avec ce genre de problèmes. On ne voit pas non plus de ressources pour aider les gens aux prises avec des problèmes de cette nature. Si on ne s’occupe pas de cette réalité et qu’on n’aide pas ces gens, on les emprisonne.