Il faut mettre un terme à la violence en Syrie

Le Parti vert du Canada implore la Russie et la Chine de se rallier aux autres membres du Conseil de sécurité des Nations Unies afin d’éviter une guerre civile catastrophique en Syrie avant qu’il ne soit trop tard.

Le Canada ne devrait pas être surpris que la Chine et la Russie aient invoqué leur droit de veto pour bloquer une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies réclamant la démission du président syrien Bashar Al-Assad. « Nous savions déjà que la Russie et la Chine seraient très réticentes à approuver une éventuelle mission en Syrie en vertu de la responsabilité de protéger après la mission en Libye, dont les objectifs ont changé en cours de route pour devenir une mission de changement de régime », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « La responsabilité de protéger a perdu toute crédibilité auprès des membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. »

En effet, la campagne de l’OTAN en Libye s’est éventuellement transformée en mission de changement de régime avec le bombardement continu de Tripoli, bien que la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies lui accordant un mandat en vertu de la responsabilité de protéger autorise seulement des interventions armées en Libye dans le seul but de protéger les civils en danger immédiat de violence physique.

« Nous craignions que l’escalade des opérations militaires en Libye ne crée un précédent dangereux, qu’il enlève de la crédibilité à l’application de la responsabilité de protéger par le Conseil de sécurité dans d’autres situations de crise », a ajouté Eric Walton, porte-parole des verts en matière d’affaires internationales. « Nous y voilà, et c’est malheureusement aux dépens des citoyennes et des citoyens syriens. »

« La Russie et la Chine mesurent certainement l’importance pour leurs propres intérêts d’éviter l’escalade de la violence interne en Syrie et de revenir rapidement à la table des négociations pour produire une nouvelle résolution autorisant l’application de la responsabilité de protéger par le Conseil de sécurité de l’ONU qui empêcherait tout changement d’objectif de la mission », a dit Eric Walton, porte-parole des verts en matière d’affaires internationales. « Le temps presse pour les solutions diplomatiques, même pour les efforts directs de la Russie. »

Les manifestations pour la démocratie en Syrie, qui durent depuis près d’un an, ont fait de nombreuses victimes. Le président Al‑Assad a répliqué aux manifestants pacifiques avec une série de campagnes militaires meurtrières.