Le dossier de la politique sur la défense et des acquisitions n’a porté que sur un projet principal d’achat de F-35. En 2013, le vérificateur général a démontré avec preuve à l’appui que le cabinet Harper avait délibérément trompé le public canadien à propos du prix et des avantages des F-35. Les avantages avaient été montés en épingle et les coûts, sous-estimés.
Le débat entourant l’achat de F-35, que le Canada ne devrait pas acheter, a empêché les Canadiens et les Canadiennes d’avoir une discussion approfondie et transparente à propos des acquisitions nécessaires qui ont été reportées sans explications.
Le budget de 2014 ne comportait qu’un petit paragraphe à la politique sur la défense. Les quelques lignes allouées indiquent que des dépenses importantes ont été remises de la période 2013-2014 et 2016-2017 à plus tard.
Dans le tableau du document Prévisions budgétaires, mesures comprises (p. 266), les zéros se succèdent jusqu’en 2018-2019, soit la dernière année comprise dans ces prévisions. La nature des besoins à venir n’est pas expliquée, mais le montant des dépenses reportées est de 3,1 $ milliards. Les conséquences de cela, ce sont les dépenses à la baisse pour une cible essentielle et dérivée à des fins politiques qu’est l’équilibre du budget d’ici 2015.
Il n’y a aucune information supplémentaire dans le budget principal des dépenses à propos des 3,1 $ milliards différés. Dans l’ensemble, les dépenses pour la Défense augmenteront en 2014-2015, contrairement à l’année précédente et même si la mission très coûteuse que fut celle de l’Afghanistan, en terme de morts et sur le plan financier, vient de se terminer.
Des projets d’immobilisation importants sont toujours financés. Le Budget principal des dépenses nous indique que ces projets ont trait aux véhicules de combat terrestre, aux navires de patrouille dans l’Arctique/extracôtiers, aux véhicules blindés légers pour la mise à jour du système de reconnaissance et de surveillance et les centres de soins médicaux des Forces armées canadiennes.
La Chambre devrait avoir examiné les suggestions sur les compressions à faire dans un rapport détaillé effectué par le général à la retraite, Andrew Leslie. Dans ce document, le général souligne de façon précise les multiples façons de diminuer les dépenses au ministère de la Défense nationale sans compromettre la sécurité, la rémunération, le régime de retraite ou les avantages des membres des forces militaires nationales. Ce rapport, dévoilé à l’automne 2011, vaut la peine d’être consulté.
Ce qui nous a alertés, c’est le fait que la sous-traitance au ministère de la Défense a coûté aux Canadiens et aux Canadiennes près de 3 $ milliards par année. Le recours en hausse à la sous-traitance et le rapport qualité coût dans les évaluations montrent que les contribuables perdent au change lorsque le gouvernement a recours à la sous-traitance. Cette observation a été faite par le vérificateur général de façon générale. Nous savons aussi que le recours à outrance à la sous-traitance de la Défense américaine a coûté bien plus aux contribuables que le recours aux ressources internes.
Le Parti vert appuie les membres des Forces armées canadiennes et appuie leur droit à un équipement adéquat en service et à des soins adéquats une fois à la retraite.
Nous devons suivre une direction révisée de la politique sur la défense canadienne en mettant l’accent sur la réponse en cas de catastrophe, la recherche et le sauvetage, et les missions de paix. Nous devons, en particulier, aller de l’avant avec l’achat de brise-glaces, d’aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe et de navires de la Garde côtière.
Les députés verts :
- Poursuivront les réductions des dépenses en réduisant de 30 pour cent les 2,7 $ milliards dépensés par le ministère de la Défense chaque année pour les contrats de consultants, de sous-traitance et autres contrats du secteur privé pour des études et analyses.
- D’autres économies pourraient être envisagées en demandant aux réservistes qui sont plus de 9000 s’ils accepteraient d’occuper des postes à temps partiel.
- Iront de l’avant avec les acquisitions nécessaires de brise-glaces, d’aéronefs de recherche et de sauvetage à voilure fixe et de navires de la Garde côtière.