Alex Atamanenko, député (C.‑B. Southern Interior) a tenu aujourd’hui une conférence de presse en compagnie de collègues et militants pour la paix Elizabeth May du Parti vert et Jim Karygiannis du Parti libéral, pour annoncer l’introduction plus tard dans la journée de son projet de loi d’initiative parlementaire visant à créer un ministère fédéral de la Paix. Les députés May et Karygiannis appuient cette initiative.
Le projet de loi de M. Atamanenko est une version légèrement modifiée de celle que le député néo‑démocrate à la retraite, M. Bill Siksay, a présentée pendant la dernière législature et qui a recueilli un appui non partisan considérable.
Selon M. Karygiannis, « c’est un enjeu où la partisanerie n’a pas sa place. Il est temps que le Canada pense à l’humanité tout entière et qu’il soutienne la création d’un ministère de la Paix ».
Elizabeth May a rappelé que son parti appuie cette initiative depuis longtemps. « La paix est plus que l’absence de guerre, a-t-elle affirmé. Les solutions non violentes, porteuses de paix, nécessitent un investissement ciblé et un changement de mentalité. Le seul fait de penser à créer un ministère de la Paix favorise ce changement. »
Pendant la conférence de presse, les représentants du Projet de création d’un ministère canadien de la paix (PCMP) ont décrit le projet de loi comme étant l’aboutissement d’un mouvement mondial présent dans 30 pays, visant à promouvoir la création d’infrastructures axées sur la paix au sein des gouvernements, incluant la création de ministères de la Paix dans trois pays, tout récemment au Costa Rica. « Le projet de loi illustre le besoin de se préparer pour la paix de la même façon que l’on se prépare pour la guerre, avec des ressources adéquates et de l’expertise », a déclaré le cofondateur du PCMP, M. Bill Bhaneja.
« C’est l’occasion de parler d’une même voix au nom de millions de personnes qui veulent sortir des sentiers battus et changer les anciennes balises de la peur, de la colère et de la vengeance meurtrière par de nouvelles, axées sur la prévention, l’empathie et la justice pour toute l’humanité », a déclaré Theresa Dunn, vice-présidente du PCMP.
L’écrivaine et historienne doukhobore, Mme Koozma J. Tarasoff, a parlé de l’urgence de créer une architecture pour la paix à une époque où les armes nucléaires et robotisées menacent la communauté mondiale. « En tant que Canadiens, regagnons notre statut de nation de maintien de la paix et notre réputation de pays pacifique. »
« L’idée que le monde puisse vivre en paix peut sembler utopique, mais il incombe à chaque génération, au nom de la prochaine, de faire tout en son pouvoir pour s’en rapprocher le plus possible », a conclu le député Atamanenko.