1.1.1 Réduisons le gaspillage : justice sociale améliorée et prospérité réelle
Les verts sont bien déterminés à améliorer notre bien-être collectif. Les verts reconnaissent que nous avons besoin de nouveaux indicateurs pour établir l’état de santé et de bien-être de notre société. Les verts savent que la notion de croissance économique sans fin est une illusion extrêmement dangereuse. Nous pouvons faire bien plus avec bien moins. Le principe directeur fondamental de la stratégie économique verte consiste à améliorer le bien-être en éliminant le gaspillage. Le gaspillage est solidement ancré dans notre société. Nous gaspillons des matières premières, nous gaspillons l’eau et nous gaspillons l’énergie. En fait, plus de la moitié de toute l’énergie utilisée par les Canadiens est gaspillée. La politique économique du Parti vert vise à améliorer l’efficacité des ressources et l’utilisation de l’énergie d’un facteur de quatre.
Dans leur livre fondamental, Facteur quatre, Ernst von Weizsacker, Amory B. Lovins et L. Hunter Lovins concluent comme suit :
« La quantité de richesse extraite d’une unité de ressources naturelles peut quadrupler. En d’autres termes, nous avons les capacités de faire deux fois mieux avec deux fois moins. »
Les ouvrages dans ce domaine abondent et sont appuyés par d’innombrables faits. Les améliorations liées à la productivité du travail ont soutenu la période de croissance économique qui a suivi la Seconde Guerre mondiale. Nous devons à présent répéter cet exercice afin d’améliorer la productivité des ressources et l’utilisation de l’énergie.
1.1.2 Redressement des prix
Pour y arriver, les distorsions de l’économie de marché, créées à défaut de ne pas avoir su internaliser les effets externes, doivent être éliminées. Autrement dit, nous devons redresser les prix. Le mécanisme d’intervention politique le plus important permettant de faire progresser ou de retarder la durabilité économique est le cadre financier.
Notre plan financier est simple : utiliser le régime fiscal en vue d’atteindre les objectifs sociaux et écologiques. Redresser les prix. Laisser les sociétés libres de faire des affaires, tout en transmettant des signaux clairs sur les objectifs environnementaux et sociaux.
L’engagement du Parti vert au niveau de l’allègement du fardeau fiscal permettra de :
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Réduire les impôts.
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Réduire les charges sociales.
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Augmenter les impôts sur les profits des grandes sociétés au niveau de la moyenne des pays de l’OCDE.
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Récupérer les taxes cachées dans les paradis fiscaux à l’étranger.
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Instaurer une taxe sur les émissions carboniques pour transmettre des signaux économiques clairs qui signifient qu’il y a un prix à payer pour le gaspillage d’énergie et de ressources.
Un éditorial du 9 septembre 2006 de l’hebdomadaire The Economist rapportait ceci :
« Idéalement, les politiciens opteraient pour la taxe sur les émissions carboniques la plus efficace, ce qui supposerait un prix suffisamment stable que les producteurs pourraient incorporer à leurs plans d’investissement. » [Traduction].
Les taxes sur les émissions de carbone des têtes de puits ou des mines de charbon seront versées à chaque Canadien et chaque Canadienne au prorata de la population. Cela favorisera un recours plus efficace et durable des combustibles fossiles en diminution, et servira aussi en tant que mécanisme de redistribution de revenu juste et efficace.
Les verts élimineront aussi les grosses subventions et contributions versées aux sociétés.
Il est absurde de verser des subventions aux sociétés les plus riches de la planète pour l’exploitation du produit le plus profitable au monde – un baril de pétrole. L’Agence internationale de l’énergie, dans son rapport de 2010, demandait l’élimination des subventions relatives aux combustibles fossiles. À l’échelle planétaire, ces subventions atteignent plus de 300 $ milliards par année, alors que les énergies renouvelables reçoivent environ 30 $ milliards. Ces subventions pernicieuses doivent être éliminées. Il est logique de réduire les impôts sur les choses que nous voulons, comme le revenu et l’emploi, tout en augmentant les taxes sur les choses que nous ne voulons pas, soit les émissions de gaz à effet de serre et la pollution à l’origine du smog.
Les sociétés canadiennes veulent deux choses de leur gouvernement : des politiques prévisibles et des politiques cohérentes. Le gouvernement vert veillera à la clarté des règles, à l’égalité des chances et à la transparence du processus de prise de décision.
Principaux objectifs sociaux :
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Faire en sorte que les Canadiennes et les Canadiens puissent passer plus de temps avec leurs amis, leur famille et leur collectivité.
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Transmettre les bons signaux de prix à l’économie. L’ère de l’énergie bon marché et abondante est désormais révolue. Une taxe sur les émissions carboniques transmettra ce signal et fera la promotion d’une transition vers autre chose que les formes d’énergie polluantes.
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Éliminer les subventions pernicieuses versées aux sociétés. À bas les sociétés parasites. Fini les « prêts » non remboursés aux organismes subventionnaires gouvernementaux.