La population mondiale a connu une croissance exponentielle. Il y a 2000 ans, à la naissance de Jésus de Nazareth, la terre ne comptait que 200 millions d’habitants. En 1500 ans, la population a doublé pour atteindre 400 millions de personnes. Au cours des cinquante dernières années seulement, la population a encore doublé pour passer de 3 à 6 milliards de personnes. Les Nations Unies estiment que, en partie grâce à des taux de fertilité réduits, la population de doublera plus, mais se stabilisera à 9 milliards de personnes d’ici l’an 2050.
Le Worldwatch Institute nous a mis en garde, en 1999, alors que la population mondiale approchait les 6 milliards d’habitants, que l’accroissement démographique était sur le point d’excéder nos ressources hydriques. L’abaissement des nappes phréatiques était désormais une réalité pour tous les continents, les rivières s’asséchaient avant de parvenir à la mer, et des millions de personnes n’avaient pas assez d’eau pour subvenir à leurs besoins essentiels. La question de la capacité biotique de notre planète est primordiale. Nous avons une seule Terre. Dépasser les limites de notre planète aura des conséquences désastreuses.
Bien que la consommation soit une question primordiale, la technologie l’est tout autant. Notre capacité à fragmenter l’atome et à extraire des combustibles fossiles des entrailles de la Terre pour les brûler à un rythme excessif menace les cycles de maintien de la vie et risque de faire basculer la planète en provoquant des catastrophes susceptibles d’entraîner la mortalité massive de formes de vie humaine et non humaine.
L’immigration, les échanges, l’équité, le militarisme et la dégradation de l’environnement sont tous des facteurs importants pour déterminer si la population de la planète est déjà trop nombreuse et si nos modes de vie excèdent la capacité biotique de la terre. Pourtant, les stratégies pour freiner l’accroissement de la population mondiale ont toutes échoué ou se sont toutes avérées inacceptables par le passé. Certaines ont même violé les droits de la personne les plus fondamentaux. La stérilisation forcée des femmes est un exemple parmi d’autres des pires aspects d’une politique de régulation des populations malavisée.
Heureusement, la solution à l’accroissement de la population est à portée de la main. Il est bien connu que la réduction de la pauvreté, notamment par le biais de l’éducation des femmes et des fillettes ainsi que l’accès aux soins de santé, l’autonomie politique et le pouvoir économique, contribue largement au déclin des taux de fertilité. Cette notion a été démontrée encore et encore dans de nombreuses nations de par le monde. Un exemple particulièrement instructif est celui de l’Arabie Saoudite. C’est la seule nation où l’éducation et l’accès aux soins de santé et le bien-être économique n’ont pas entraîné le déclin du taux de fertilité. En effet, les Saoudiennes n’ont aucune autonomie économique ou politique. Tous les éléments sont indispensables; ainsi, il faut respecter les droits des femmes si nous voulons freiner autant que possible l’accroissement de la population mondiale.
Les députés verts :
- Augmenteront substantiellement l’aide publique au développement (APD) de manière à améliorer l’éducation et, par le fait même, le pouvoir socioéconomique et le statut des femmes et des filles.
- Intégreront des objectifs de réduction des taux de fertilité à toutes les mesures de réduction de la pauvreté.
- S’assureront que les programmes de santé maternelle financés par le Canada ne limiteront pas l’accès à toute forme de planification des naissances et de soins de santé primaire, dont un accès sécuritaire à l’avortement.
- S’attaqueront au problème de la surpopulation mondiale par l’entremise de politiques étrangères axées sur les économies locales respectueuses de l’environnement, les soins de santé, et les droits politiques et économiques des femmes à titre de participantes intégrales de la société.
- Intégreront à l’effort visant à éliminer la pauvreté des objectifs axés sur l’amélioration des soins de santé primaires, l’amélioration et la diffusion des connaissances sur les méthodes de contraception, et un accès accru aux méthodes de contraception et à l’équipement destiné à la planification des naissances.
- Fourniront une aide au développement pour aider des pays à développer les capacités requises pour favoriser le développement des services publics et un meilleur soutien aux personnes âgées sans rapport avec le nombre de naissances.
- Reconnaîtront que le niveau élevé de consommation des ressources par habitant dans les pays développés comporte des conséquences beaucoup plus graves pour les populations des pays en développement.
- Reconnaîtront qu’à défaut de stabiliser et de réduire la population humaine dans un délai raisonnable, la hausse rapide des taux de décès entraînera la réduction inévitable de la population humaine, puisque non seulement la population aura-t-elle excédé la capacité de charge de la planète, mais la consommation des ressources et la destruction du capital biologique auront engendré la pauvreté, la famine, la maladie, une grande misère humaine et, éventuellement, de grandes perturbations sociales.