Les règles sur les émissions des centrales au charbon dangereusement inadéquates

Le Parti vert du Canada déplorait aujourd’hui les nouvelles règles mises de l’avant par les conservateurs de Harper entourant les émissions de CO2 des centrales électriques alimentées au charbon, les qualifiant de dangereusement inadéquates. « La version finale du règlement est encore moins contraignante que la version préliminaire et ne permettra jamais de réduire suffisamment nos émissions de gaz à effet de serre », a déploré la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Au moment où il faut nous adapter à la réalité des changements climatiques, le Canada doit mettre un frein à la construction de nouvelles centrales alimentées au charbon, tout simplement. »

Les nouvelles règles fixent la limite d’émission des nouvelles usines de charbon à 420 tonnes de CO2 par gigawatt-heure d’électricité produite, ce qui représente une nette augmentation par rapport à la cible déjà excessive de 375 tonnes proposée dans la version préliminaire du règlement. De plus, les centrales existantes disposeront de 50 ans pour se plier aux nouvelles exigences, alors que le plan de départ prévoyait une période de 45 ans.

« Après l’été le plus chaud jamais enregistré dans l’histoire du Canada et une fonte record des glaces marines de l’Arctique, les conservateurs de Harper réagissent en misant sur le développement accru des ressources, l’affaiblissement de nos lois entourant l’évaluation environnementale et une réglementation dangereusement inadéquate pour encadrer une des plus importantes sources d’émissions de CO2 au Canada », a dit May.

« Ces règles sont inacceptables et créent un précédent profondément troublant pour d’autres secteurs de l’énergie, y compris celui des hydrocarbures; elles démontrent clairement que les conservateurs de Harper misent sur des gains économiques à court terme au détriment de la durabilité et de la sécurité à long terme », a conclu May.

Le Parti vert du Canada souhaite interdire les nouvelles usines de charbon et appliquer des politiques conçues pour remplacer graduellement toute l’énergie produite à partir de combustibles fossiles par des sources d’énergie renouvelables. Le gouvernement fédéral doit créer un marché du carbone afin d’uniformiser les règles du jeu pour toutes les méthodes de production d’énergie. Une telle stratégie permettrait de réduire les émissions plus rapidement et de manière beaucoup plus rentable que l’approche coercitive désuète favorisée par les conservateurs de Harper.

« Nous sommes déjà devenus un paria sur la scène internationale en raison de notre incapacité à mettre en œuvre une réglementation efficace pour réduire nos émissions de CO2 », a rappelé May. « Le moment est venu de nous fixer des cibles concrètes, avec des objectifs mesurables, pour réduire nos émissions et assurer notre sécurité énergétique à long terme. »