Députés sur la criminalisation de la destruction de l’environnement
Les députés Elizabeth May (Parti vert), Alexandre Boulerice (NPD) et Jenica Atwin (Libéral) tiennent une conférence de presse pour discuter de l’idée de faire de l’écocide, qui est la destruction massive de l’environnement, un crime international. Ils sont rejoints sur la colline du Parlement par Amalie Wilkinson (Co-chef de International Youth for Ecocide Law) et Darryl Robinson (professeur de droit à l’Université Queen’s). Un mouvement mondial croissant appelle à faire de l’écocide le cinquième crime relevant de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI) aux côtés du génocide, des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et du crime d’agression. (1er novembre 2022)
COMMUNIQUÉ
1 novembre 2022
Pour diffusion immédiate
Mettre fin à l’écocide : un dialogue non partisan pour protéger notre avenir
OTTAWA — Aujourd’hui s’est déroulée à l’édifice Sir-John-A.-Macdonald, dans la Cité parlementaire à Ottawa, la toute première discussion non partisane sur la criminalisation de l’écocide — le dommage et la destruction à grande échelle d’écosystèmes. La conférence de presse a regroupé pour la première fois des députés du Parti libéral, du Nouveau Parti démocratique et du Parti vert qui ont parlé ouvertement de la possibilité de faire de la dévastation de l’environnement naturel une infraction aux termes du Statut de Rome, l’instrument à l’origine de la création de la Cour pénale internationale.
« Les jeunes grandissent en étant pleinement conscients de l’immense défi auquel notre planète est confrontée. Elles et ils savent pertinemment que la vie de chaque être vivant est en jeu si nous n’agissons pas, a expliqué Jennica Atwin, députée libérale. Nous devons continuer à travailler ensemble, au-delà des lignes de parti, et soutenir un amendement au Statut de Rome et plaider pour son adoption à l’échelle internationale, sachant que de nombreux pays doivent s’unir pour la protection à long terme de toute vie sur terre. »
L’idée de traiter l’écocide comme une infraction fait des remous sur la scène internationale. La rencontre d’aujourd’hui était la conférence de presse inaugurale au Canada. Elle a été coparrainée par Stop Ecocide Canada, Youth for Ecocide Law et Partenariat canadien pour la justice internationale. La conversation était menée par Amelie Wilkinson, la jeune ambassadrice de 19 ans de Stop Ecocide Canada.
Elizabeth May, députée du Parti vert, a déclaré : « À l’échelle mondiale, les députés verts ont joué un rôle clé dans la promotion de la nécessité de reconnaître le crime d’écocide. Je suis redevable à ces personnes extraordinaires d’avoir sensibilisé la population canadienne. »
Alexandre Boulerice, député néo-démocrate, a affirmé pour sa part : « Les gens vivent de plus en plus les effets catastrophiques de la crise climatique. Ces effets mettent en péril la santé et le bien-être de notre écosystème et de nos collectivités, et causent même des pertes de vies humaines. Tout le monde a le droit de vivre dans un environnement sûr, propre et sain. Reconnaître ce droit signifie tenir le gouvernement, les entreprises et les individus responsables de leurs actions qui nient ce droit. »
Stop Ecocide Canada et la section canadienne d’une campagne internationale visant à ajouter le crime d’écocide au Statut de Rome. L’écocide deviendrait la cinquième catégorie de crimes visée par le Statut de Rome, aux côtés des crimes de génocide, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des crimes d’agression.
Renseignements :
Dona Grace-Campbell
Directrice nationale de Stop Ecocide Canada