La surveillance menace la démocratie, selon le Parti vert

Les Canadiens ont le droit de savoir dans quelle mesure ils font l’objet de surveillance clandestine, a déclaré Elizabeth May, chef du Parti vert et députée pour Saanich-Gulf Islands.

« Nous avons entendu parler pour la première fois la semaine dernière de la prévalence de l’espionnage sur les citoyens américains, mais il est évident que les deux pays partagent la même infrastructure de communications et ont adopté des lois semblables en matière de sécurité, a affirmé Mme May. Il est temps que les citoyens aient accès à plus d’information sur le genre d’espionnage auquel se livre notre gouvernement, ainsi que sur le comment et le pourquoi de la question. »

Les Canadiens ont également appris plus tôt cette semaine que le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) avait fait approuver en 2011 un programme de surveillance des métadonnées – des données sur des données – par le ministre de la Défense Peter McKay. Bien que M. McKay ait déclaré que ce programme ne vise que les communications à l’étranger, les activités du CSTC et d’autres enjeux connexes continuent de soulever des questions.

Qui contrôle/règlemente la surveillance des Canadiens et en vertu de quelles restrictions? Quel est le rôle des entreprises de télécommunications canadiennes qui refusent de parler en raison d’une ordonnance imposant le secret? Quelle mesure de collaboration y a-t-il avec les États-Unis en matière de surveillance des communications nationales et internationales?

« Auparavant, au Canada, il fallait obtenir une permission avant de pouvoir accéder aux communications privées, a déclaré Mme May. Nous nous sommes écartés dangereusement loin de cette norme, et nous devons tout faire pour la remettre en place. »

« Je comprends que le monde a changé depuis le 11 septembre 2001, mais le fait de tous nous traiter comme des terroristes potentiels n’est pas une bonne façon de maintenir la sécurité. Ce que nous entendons constitue une menace pour la Charte canadienne des droits et libertés. Le rôle du Commissaire à la protection de la vie privée pourrait être compromis, ainsi que celui de nos tribunaux. Il s’agit d’une menace directe à la démocratie. »