Bulletin de l’été 2014 — Députée depuis trois ans déjà

Il est difficile de croire (du moins, ce l’est pour moi!) qu’il s’est déjà écoulé trois ans depuis que j’ai eu, pour la première fois, l’honneur de me lever en Chambre lorsque le Président a donné la parole à « l’honorable députée de Saanich—Gulf Islands ».

En 2011, pendant la campagne électorale, on m’a souvent demandé ce que je pensais accomplir si j’étais l’unique députée du Parti vert au Parlement. J’ai seulement promis ce que je savais pouvoir accomplir, c’estàdire me comporter d’une manière respectueuse, travailler d’arrache-pied et m’assurer de me fixer un niveau de responsabilité.

Trois ans plus tard, je dois admettre que je suis moimême surprise par tout le travail que j’ai pu abattre. Je n’avais jamais imaginé que mes collègues, les autres députés au Parlement, m’auraient élue « Parlementaire de l’année » en 2012 et « députée qui travaille le plus fort » en 2013. De bien des façons, le sondage du magazine Macleans pour élire le « Parlementaire de l’année » est davantage un hommage rendu à mes collègues que d’autre chose. J’ai travaillé très fort pour tisser des amitiés avec les députés d’autres partis. Pour tout vous dire, je pense que les autres députés aimeraient bien être moins surveillés par le bureau de leur chef. Le vote secret du sondage de Macleans est une excellente façon pour les autres députés d’appuyer mon travail.

Il est beaucoup plus agréable de travailler au Parlement quand on a des amis de tous les côtés de la Chambre. Je crois que la démocratie canadienne est menacée par l’augmentation continue des chicanes politiques perpétuelles. La réduction de la partisannerie est l’un des objectifs principaux des verts.

Améliorer le travail des députés : respect et reddition de comptes

Mon plan de tolérance zéro envers le chahut, où je refuse d’interrompe chaque fois que je suis l’objet de chahut, a généralement eu du succès. Presque chaque fois que je me suis interrompue et me suis rassise en raison d’interruptions grossières, le Président s’est levé, a rappelé les députés à l’ordre et m’a redonné la parole. En fait, mon plan fonctionne tellement bien que d’autres députés l’essaient de temps à autre. Bien entendu, il m’a été facile de respecter mon engagement de ne jamais interrompre ou de chahuter les autres, mais en règle générale je n’ai pas réussi à améliorer le comportement des députés en général ni le degré de civilité en Chambre.

Dans le cas du comportement des autres, j’ai eu plus de succès lorsque j’ai exigé plus de transparence et de reddition de comptes. J’ai pu facilement (grâce à mon personnel exceptionnel) numérisé tous mes reçus et affiché toutes mes demandes de remboursement sur mon site Web, www.elizabethmaymp.ca/expenses. J’ai découvert que je n’étais pas la première à le faire. L’ancienne députée libérale Michelle Simpson avait, elle aussi, publié ses dépenses sur Internet. Elle a été victime d’attaques horribles des autres partis et de son propre caucus. Elle a été ostracisée.

Ne faire partie d’aucun caucus est un avantage indéniable. Le fait que j’ai pu afficher mes reçus a compliqué la tâche des autres partis qui affirmaient que c’était une mission impossible. J’ai réclamé que le vérificateur général réalise un audit de la Chambre des communes, mais ma motion a été défaite par les conservateurs. Le jour suivant, les libéraux ont proposé leur propre motion qui a obtenu l’appui de tous les partis, mais ils ne proposaient que l’affichage des dépenses de divertissement et de déplacement de tous les députés.

Cette motion ne va pas aussi loin que la mienne, mais c’est sans aucun doute le changement le plus percutant depuis des décennies pour que les députés soient plus responsables et transparents en matière de dépenses.

Faciliter la vie à des électeurs

Voilà certainement la partie du travail qui est la plus gratifiante pour un député. Parfois, j’ai le sentiment que je viens de sauver la vie de quelqu’un.

Lorsque j’ai ouvert mon premier bureau de circonscription, je savais que je voulais l’organiser à la manière d’une clinique d’aide juridique. J’ai donc recruté des employés dévoués et nonpartisans et ensemble, nous avons créé le poste de « défenseur des électeurs ». Nous avons en moyenne 200 demandes d’aide d’électeurs en suspens. Nous avons contribué à réunir des dizaines de familles : des enfants avec leurs parents, des maris avec leurs épouses, des parents avec leurs enfants. Nous avons combattu des ordonnances d’expulsion, avons réglé des problèmes de pension, rétabli des prestations d’invalidité et résolu d’innombrables différends avec plusieurs ministères fédéraux.

Nous pouvons toujours en faire plus. Nous ne parvenons pas toujours à la conclusion qui nous recherchions et parfois, nous devons faire contre mauvaise fortune bon cœur. Dès qu’un problème est réglé, deux autres nous parviennent. En règle générale, nous parvenons à résoudre avec succès plus de 80 % des demandes d’aide de nos électeurs. Nous sommes très fiers du slogan qui décore notre porte : « Un service humain, consciencieux et non partisan. »

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Dans le présent numéro…