À l’occasion du 22e anniversaire du massacre de la Polytechnique, le Parti vert du Canada et son aile québécoise (AQPVC) faisaient valoir avec tristesse que la violence faite aux femmes est toujours très préoccupante au Canada. « Avec le démantèlement du registre des armes à feu et le durcissement du système de justice criminelle, nous devons constamment être aux aguets afin de prévenir l’escalade de la violence faite aux femmes », a prévenu la chef des verts et députée de Saanich‑Gulf Islands, Elizabeth May.
Les survivantes et les familles des victimes de la tuerie de la Polytechnique survenue à Montréal en 1989 ont manifesté contre l’abolition du registre des armes à feu. La Province de Québec s’est d’ailleurs insurgée contre cette décision et tente d’obtenir un transfert des données inscrites au registre que le gouvernement fédéral souhaite détruire.
Jessica Gal, une des fondatrices du Parti vert du Québec et membre de l’aile québécoise, estime que cette question touche une corde particulièrement sensible au Québec : « Nous n’oublierons jamais l’épisode de violence sans précédent survenu à l’école Polytechnique. C’est une plaie que l’on rouvre chaque année au moment de commémorer les victimes et, chaque fois, nous cherchons de nouvelles solutions pour réduire la violence faite aux femmes et aux citoyennes et citoyens en général. »
Georges Laraque, chef adjoint du Parti vert du Canada, va plus loin : « Pour réduire la violence, il faut d’abord offrir davantage de possibilités aux femmes. Pour cela, il faut éliminer la pauvreté et améliorer l’accès aux services de garde d’enfants, à l’éducation et au logement abordables. L’anniversaire du massacre de Montréal est également l’occasion de réfléchir à l’impact de la violence sexiste sur notre société et de trouver des solutions pour prévenir ce genre de tragédie dans le futur. »
Le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, instituée par le Parlement du Canada pour souligner l’anniversaire du meurtre de 14 jeunes femmes en 1989 à l’École polytechnique de Montréal – Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte et Barbara Klucznik-Widajewicz – ainsi que les 13 blessés par Marc Lépine, un jeune homme qui blâmait les femmes pour une vie d’abus et de misère.