Les travailleuses et les travailleurs canadiens comptent parmi les plus surchargés de travail dans le monde industrialisé. Le Parti vert souhaite aider les Canadiennes et les Canadiens à trouver un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle en augmentant la quantité de congés annuels payés à l’échelon fédéral et en soutenant des politiques provinciales qui préconisent des semaines de travail écourtées.
Le Parti vert portera à trois semaines au minimum le congé annuel payé. De nombreux pays où les normes minimales sont de quatre semaines ou plus de congés annuels payés ont une économie plus productive et plus concurrentielle à l’échelle internationale que celle du Canada.
Des pays comme le Danemark et les Pays-Bas jouissent de normes de travail bien supérieures à celles du Canada et de salaires moyens plus élevés, alors que le taux de chômage dans ces pays est beaucoup plus bas que chez nous. Une telle stratégie permettrait de réduire les coûts sociaux pour l’ensemble du pays. Les pays scandinaves ont les normes de travail et sociales les plus élevées au monde, tout en comptant parmi les premiers pays au niveau de la compétitivité internationale.
De récentes études démontrent qu’un nombre croissant de Canadiennes et de Canadiens ne prennent pas la totalité de leurs vacances – ou n’en prennent pas du tout – tout en travaillant de plus en plus d’heures supplémentaires non rémunérées. Les maladies causées par le stress en milieu de travail ajoutent plus de 5 milliards de dollars par année au fardeau financier du système de santé selon le rapport intitulé Enquête nationale sur le conflit entre le travail et la vie personnelle produit pour Santé Canada.
Le régime de charges sociales actuellement en vigueur au Canada décourage les employeurs d’embaucher davantage de travailleurs, même lorsqu’une société ou une entreprise a besoin d’augmenter ses effectifs. Les changements planifiés au système d’assurance emploi du gouvernement Harper, à la demande des entreprises canadiennes, pourraient être une pression à la baisse en ce qui a trait à la création d’emplois. Il est plus rentable d’embaucher des travailleuses et des travailleurs temporaires et à court terme, ou de prolonger les heures de travail du personnel déjà en poste, y compris en ajoutant des heures supplémentaires rémunérées, que d’embaucher du personnel supplémentaire. Cette situation génère des pressions croissantes sur les travailleurs et leurs familles.
Dans une société progressive, les intérêts des travailleuses et des travailleurs et ceux des sociétés vont main dans la main. Au Canada, le gouvernement conservateur a travaillé dans le sens contraire de cet esprit de coopération en réduisant le financement au Centre syndical et patronal du Canada, la plus ancienne tribune d’affaires et de travail. Il a imposé des réductions à Condition féminine Canada et a adopté une loi pour supprimer la parité salariale pour les femmes dans la fonction publique fédérale, malgré les recommandations dans ce sens issues d’un examen fédéral de deux ans sur l’équité salariale au Canada.
À partir de l’observation de nombreuses décennies, le Parti vert croit qu’une société ayant une force ouvrière forte est saine, comprend moins de disparité de revenus et possède une classe moyenne plus forte. Le Parti vert croit que les travailleuses et les travailleurs ont le droit d’organiser des négociations collectives et de participer au processus de la libre négociation collective. Les droits du travail sont des droits de la personne. Nous croyons en la parité salariale pour les femmes, à l’égalité de traitement pour les travailleuses et les travailleurs syndiqués et non syndiqués, et au droit de chaque travailleuse et de chaque travailleur à un juste salaire, à un milieu de travail sain et sécuritaire et à un horaire de travail compatible avec une bonne qualité de vie.
Notre stratégie d’emploi est directement liée au développement d’une économie verte. Des dizaines de milliers d’emplois de « cols verts » sont liés à des initiatives vertes, comme l’amélioration du rendement énergétique des bâtiments résidentiels et commerciaux du Canada.
Le Parti vert veut que le Canada suive l’exemple des pays qui prennent soin de leurs travailleuses et de leurs travailleurs et qui jouissent ainsi de faibles taux de chômage, d’incidences réduites de maladies causées par le stress en milieu de travail et d’économies parmi les dynamiques au monde au niveau de la productivité et de la compétitivité internationale.
Le Parti vert est le seul parti fédéral à avoir conclu que le Programme des travailleurs étrangers temporaires est irrémédiablement déficient. Nous sommes conscients de la nécessité de travailleurs dans certains secteurs, mais le manque de rigueur dans l’évaluation des régions en pénurie de main-d’œuvre a fait en sorte que le PTÉT a biaisé le marché de l’emploi et a affaibli le salaire régional pour certains types de travail, surtout dans celui des services, mais aussi dans des secteurs aussi divers que celui des pilotes d’hélicoptères et de ses professionnels. Ce programme entraîne aussi l’exploitation de travailleurs étrangers et nous rappelle les souvenirs pénibles de travailleurs d’origine asiatique employés pour construire notre chemin de fer. Notre priorité doit être de mettre fin au haut taux de chômage des jeunes tout en attirant des travailleurs étrangers qui deviendront des citoyens canadiens – pas des travailleurs temporaires vulnérables.
Les députés verts :
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Ramèneront le salaire minimum à 15 $ l’heure en vertu du Code canadien du travail.
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Lutteront pour la modification du Code canadien du travail afin d’instaurer un congé annuel payé de trois semaines au minimum et une réduction gérée de la semaine de travail normale à 35 heures par semaine.
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Mettre fin au Programme des travailleurs étrangers temporaires.
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Créer un programme de recrutement à l’emploi national pour jumeler de jeunes Canadiens enthousiastes à des possibilités d’emploi à partir du modèle de jumelage de travailleurs étrangers avec des employeurs canadiens.
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Appuieront des lois anti-briseur de grève fédérales.
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Appuieront la modification de la législation en matière de normes d’emploi pour offrir une protection égale aux contractuels et aux temporaires.
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Renforceront les protections et les droits des travailleuses et des travailleurs non syndiqués afin de réduire l’écart réel et croissant entre les lieux de travail syndiqués et les lieux de travail non syndiqués.
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Augmenteront le nombre d’inspections fédérales et établiront des moyens de dissuasion plus sévères afin d’éliminer le travail supplémentaire non rémunéré – qui est illégal – et de faire observer intégralement les normes du Code canadien du travail. Cela permettra d’économiser de l’argent en réduisant les coûts liés au stress et aux incidences sociales.
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Modifieront le droit du travail fédéral afin de rendre obligatoire la pose d’une affiche soulignant les droits des travailleuses et des travailleurs sur tous les lieux de travail réglementés par le gouvernement fédéral, comme c’est actuellement le cas sous tous les régimes de droits du travail provinciaux.
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Rétablir dans nos lois le droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.
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Octroieront des remises aux sociétés qui offrent des garderies sur les lieux de travail, des aliments sains, et des installations de conditionnement physique et pour faciliter les déplacements à bicyclette.