La concentration de dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’atmosphère terrestre a franchi aujourd’hui la barre des 400 parties par millions (ppm), selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des Etats-Unis.
Au cours du dernier million d’années, jamais le CO2 n’avait excédé 280 ppm (d’après la lecture des données de base sur la chimie de l’atmosphère recueillies dans les glaces de l’Antarctique). Les taux de concentration des gaz à effet de serre (GES) sont un type de mesure très différent de celui des taux d’émission de GES. Les taux de concentrations durent très longtemps; des siècles peuvent s’écouler avant qu’ils ne baissent; les taux d’émission, quant à eux, peuvent baisser au cours d’une nuit. Il est urgent de commencer à réduire les émissions parce que les concentrations qu’elles engendrent aujourd’hui nous réservent un réchauffement climatique que nous devrons subir pendant les 100 prochaines années.
Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada, et Andrew Weaver, candidat du Parti vert aux élections en Colombie‑Britannique, croient tous deux que cette nouvelle étape de la saga climatique devrait lancer le signal d’un virage majeur vers les technologies propres capables de mettre un frein à cette courbe ascendante.
« En dépassant les 400 ppm, nous pénétrons dans une zone dangereuse. Il nous faut immédiatement faire marche arrière et nous convertir aux nouvelles technologies propres afin de réduire les GES », a déclaré Mme May, députée de Saanich-Gulf Islands.
Mme May a déposé un projet de loi d’initiative parlementaire visant à plafonner les émissions de dioxyde de carbone provenant des centrales thermiques au charbon.
« Il est clair que les émissions provenant de ces centrales sont parmi les plus dangereuses pour la planète. Les technologies propres qui existent aujourd’hui peuvent nous aider à affronter les défis du 21e siècle », a‑t‑elle déclaré.
Les scientifiques s’accordent maintenant pour dire que les gaz à effet de serre doivent être circonscrits de manière à empêcher les températures moyennes mondiales d’augmenter de deux degrés Celsius. Cette température limite, selon eux, sera atteinte quelque part entre 425 ppm et 450 ppm.
Le climatologue et leader adjoint du Parti vert de la Colombie‑Britannique, Andrew Weaver, affirme que la barre que nous franchissons aujourd’hui peut être le prélude à une nouvelle réalité économique en Colombie‑Britannique.