Le 3 décembre est la Journée internationale des personnes handicapées. Cette année, le thème retenu pour marquer cette journée est : « Ensemble pour un monde meilleur pour tous. »
Récemment, les médias ont porté une grande attention aux problèmes de la pauvreté et des inégalités qui affectent non seulement les pays en voie de développement, mais également le Canada. Les Canadiennes et les Canadiens handicapés ainsi que leurs familles subissent la pauvreté et l’exclusion à des niveaux encore plus élevés. Par ailleurs, les Nations Unies ont récemment rapporté que sur les 7 milliards d’humains qui peuplent la Terre, environ 1 milliard souffrent d’un handicap.
« Trente années se sont écoulées depuis la publication par le Parlement en 1981 d’un important rapport sur les obstacles que doivent affronter les personnes handicapées et le constat est toujours aussi affligeant : l’application des recommandations du rapport se fait à pas de tortue », a souligné Joe Foster, porte-parole des verts en matière de droits de la personne.
Même si le Parlement avait convenu à l’unanimité d’éliminer la pauvreté chez les enfants d’ici l’an 2000, nous sommes encore très loin du but.
Comme nous le savons, les incapacités dont souffrent les personnes handicapées sont principalement causées par la pauvreté, la guerre et les impacts des changements climatiques, des questions pour lesquelles le gouvernement fédéral ne démontre que peu ou aucun leadership », a affirmé Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada.
La situation est encore plus dramatique pour les jeunes. Si se trouver un emploi n’est pas chose facile pour la plupart des jeunes Canadiennes et Canadiens, ce problème est décuplé chez les jeunes handicapés. Le taux élevé de pauvreté chez les Canadiennes et les Canadiens handicapés est en grande partie causé par l’absence de véritables mesures de soutien aux personnes handicapées, des mesures qui permettraient un accès aux études, à de la formation et à un emploi et qui favoriseraient une réelle participation à la collectivité. Les Canadiennes et les Canadiens handicapés sont trop souvent confinés dans des systèmes d’assistance sociale aussi stigmatisants qu’inefficaces et qui ne sont pas conçus pour répondre aux véritables besoins en matière de revenu des personnes handicapées.
« À défaut de pouvoir obtenir des traitements et un soutien adéquat, un grand nombre de Canadiennes et de Canadiens aux prises avec des problèmes de maladie mentale se retrouvent en prison. Plutôt que de s’acharner à faire construire des prisons inutiles et dont personne ne veut, le gouvernement ferait mieux de s’attaquer au problème de la pauvreté en mettant en œuvre un programme national antipauvreté », a affirmé Foster. « Rappelons-nous que le Canada a signé la Convention relative aux droits des personnes handicapées. Les Canadiennes et les Canadiens s’attendent maintenant à autre chose que des belles paroles. »