Elizabeth May : Monsieur le Président, je ne sais par où commencer.
D’abord, le plus évident, c’est que le secrétaire parlementaire n’a pas répondu à ma question à savoir si le premier ministre du Canada acceptera l’invitation du secrétaire général des Nations Unies à participer au sommet des dirigeants.
Je me dois de mentionner que j’étais présente à la 19e Conférence des Parties, à Varsovie, et sachez que personne n’a remercié publiquement le Canada de son bilan environnemental, je peux vous l’assurer.
J’ai entendu la ministre de l’Environnement, à la Chambre, prétendre que le Mexique et la Colombie nous avaient remerciés. À moins qu’elle n’ait dîné en compagnie des délégations et qu’on ne l’ait remercié d’avoir passé le sel, c’est toujours une possibilité, personne n’a remercié le Canada. Au contraire, le Canada a été montré du doigt comme étant un pays peu coopératif.
En ce qui a trait à la réduction des gaz à effet de serre, la seule mesure que le gouvernement a prise, et je l’appuie, est la réglementation sur les camions légers et les automobiles que nous avons adoptée pour suivre le marché américain de l’automobile. Cette réglementation est judicieuse. Elle réduira les gaz à effet de serre, mais seulement dans une faible proportion.
Les provinces font preuve de leadership. La Colombie-Britannique a imposé une taxe sur le carbone pour les carburants, tandis que l’Ontario ferme ses centrales au charbon. Les chiffres que mon collègue utilise, 734 mégatonnes d’ici 2020, sont de beaucoup supérieurs à l’objectif de 607 mégatonnes.
Mon temps est écoulé, mais je dirai que le Canada ne fait preuve d’aucun leadership et que le gouvernement refuse de répondre.
Scott Armstrong : Monsieur le Président, tel que je l’ai souligné, le Canada est toujours résolu à lutter contre les changements climatiques. Nos actions et notre leadership dans ce dossier en témoignent.
J’ai déjà fait allusion à ces mesures, qui comprennent un règlement de calibre mondial sur la production d’électricité à partir du charbon. Ce règlement fera du Canada le premier pays à interdire la construction de centrales thermiques traditionnelles alimentées au charbon. Nous serons le premier pays à le faire.
En fait, au cours des 21 premières années, on s’attend à ce que ce règlement entraîne une réduction cumulative des émissions de gaz à effet de serre d’environ 214 mégatonnes, ce qui équivaut au retrait d’approximativement 2,6 millions de véhicules de nos routes.
En ce qui a trait aux mesures internationales, le Canada a fourni 1,2 milliard de dollars de financement accéléré et inconditionnel de 2010 à 2012 pour appuyer les efforts d’atténuation et d’adaptation dans plus de 60 pays en développement. C’est la contribution la plus importante du Canada aux efforts internationaux de lutte contre les changements climatiques. C’est ça, le leadership.
Nous continuerons à faire preuve de leadership dans ce dossier. Contrairement à nos prédécesseurs, nous prenons les mesures qui s’imposent.