Les REER, quel échec sur le plan fiscal! Les REER coûtent entre 8,5 et 12,1 milliards de dollars en recettes à l’État par année, (c’est-à-dire des dépenses fiscales qui valent près de 30 % des cotisations). Cependant, il faut savoir que, en moyenne, les Canadiens de moins de 65 ans possèdent un actif de 40 000 $ et ceux de plus de 65 ans, un moins de 55 000 $ – un actif franchement insuffisant comme complément à une pension de retraite, surtout avec les taux de rente offerts de nos jours. Seul un quart des travailleurs cotisent aux REER, et seulement 6 % d’entre eux gagnent moins de 20 000 $. Si on calculait les dépenses fiscales proportionnellement à la valeur de la pension prévue, on rendrait le système plus équitable et juste.
En décidant d’augmenter progressivement le taux de remplacement de revenu jusqu’à 50 % et en doublant le maximum des gains annuels ouvrant droit à pension (l’équivalent de salaire moyen dans l’industrie) pendant les 47 prochaines années, on adopterait la méthode la plus efficace pour que les travailleurs puissent prendre leur retraite en toute dignité sans vivre aux crochets des générations suivantes.