Que cette Chambre demande au gouvernement conservateur d’abandonner ses plans visant à restreindre encore davantage l’accès à l’assurance-emploi pour les travailleurs canadiens qui ont respecté les règles et qui seront désormais contraints de choisir entre une baisse de salaire pouvant aller jusqu’à 30 % ou perdre leurs prestations d’assurance-emploi.
Elizabeth May : Madame la Présidente, mon collègue de Beauséjour n’est pas sans savoir que le Parti vert a publié un communiqué de presse pour exprimer sa profonde inquiétude sur la façon dont les choses vont se passer.
Je vais poser au député une question hypothétique car je ne pense pas que le Parti conservateur ait la moindre idée de ce que vivent les travailleurs saisonniers. Quand les gens sont mis à pied dans une scierie et qu’ils savent qu’ils retrouveront leur emploi dans quatre mois, ils sont censés trouver un emploi ailleurs. S’ils se font congédier de ce deuxième emploi parce qu’ils ne sont pas très compétents, ils n’ont plus droit aux prestations. Est-ce comme ça que ça va se passer dans ce nouveau scénario?
L’hon. Dominic LeBlanc : Madame la Présidente, notre collègue met encore une fois en évidence l’une des conséquences perverses des modifications proposées. C’est exactement ce qui se produira. Si, en raison de leur niveau de compétence ou de leur expérience, des gens sont incapables d’effectuer un travail qu’ils sont obligés d’accepter de peur de voir leurs prestations réduites s’ils le refusent et qu’ensuite ils perdent leur emploi sans que ce soit leur faute, leur licenciement signifiera qu’ils n’auront pas accès à l’assurance-emploi. Or, ces personnes auront peut-être auparavant occupé un emploi saisonnier qu’elles ne pourront pas reprendre. C’est une situation bien malheureuse et bien complexe.