La chef du Parti vert du Canada Elizabeth May tenait aujourd’hui une conférence de presse pour dénoncer la triste performance du Canada aux négociations de Bonn sur les changements climatiques. Les négociations sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) établie dans les années 1990 sont en cours depuis le lundi 6 juin et se poursuivront jusqu’à vendredi. Le but de ces négociations est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre afin d’atténuer au maximum les impacts les plus catastrophiques des changements climatiques.
La ronde de négociations actuelle a vu le Canada déclarer pour la première fois officiellement son refus de négocier une deuxième phase de Kyoto. « C’est extrêmement gênant et doublement frustrant », a décrié May. « Le Canada est désormais reconnu comme un voyou sur la scène internationale. Les autres nations perçoivent cette dernière manœuvre comme un grand pas en arrière dans la lutte contre la crise climatique. »
En plus du Canada, le Japon et la Russie sont également demeurés à l’écart de la deuxième ronde de négociations sur Kyoto, poussant les petits États insulaires à réclamer l’expulsion de ces trois nations des négociations en cours.
D’autres nations ont déjà entamé une discussion sur les moyens qui pourraient être mis en œuvre pour punir les pays récalcitrants qui enfreignent Kyoto et violent la CCNUCC. La phase actuelle du Protocole de Kyoto vient à échéance en 2012; jusqu’à maintenant, le Canada a échoué misérablement à atteindre les objectifs de réduction des émissions auxquels il s’était formellement engagé.
« Les émissions de carbone de la planète continuent d’augmenter à un rythme alarmant. Notre gouvernement refuse d’admettre l’ampleur de la dévastation qui s’ensuivra si nous échouons à contrôler nos émissions », a dénoncé May. D’après l’Agence internationale de l’énergie, les émissions de gaz à effet de serre enregistrées en 2010 étaient les plus élevées jamais enregistrées à ce jour.