Elizabeth May prend la parole pour sauver Katimavik

La chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May s’adressera aux manifestants réunis à Toronto en fin de semaine pour tenter d’empêcher les conservateurs de Harper d’éliminer Katimavik, un programme national de bénévolat. 

Un grand rassemblement pour sauver Katimavik se tiendra à Queen’s Park, Toronto, le samedi 21 juillet à 14 h. Visitez le http://savingkatimavik.com/events.html pour d’autres renseignements.

« Je suis impatiente de m’adresser aux manifestants, parce que le programme Katimavik a toujours été un moyen remarquable pour susciter un intérêt chez les jeunes pour leur propre pays et les familiariser avec les différentes collectivités qui l’habitent », a dit May. « Il a toujours permis aux jeunes d’apprécier la diversité culturelle et citoyenne de notre magnifique pays tout en étant productifs et utiles. Son élimination traduit un sérieux manque de vision à long terme. »

Katimavik fut créé en 1977 par le premier ministre Trudeau. Chaque année depuis, le programme envoie 1100 jeunes âgés de 17 à 21 ans travailler bénévolement auprès d’organisations communautaires partout au Canada. Ayant donné de précieux outils à plus de 30 000 jeunes, Katimavik est reconnu mondialement, notamment par l’ONU, et repris par de nombreux autres pays.

L’annulation du programme fut annoncée par les conservateurs de Harper dans le budget du mois de mars. Le 2 avril 2012, les conservateurs annulaient leur propre prolongation du contrat signé avec Katimavik, obligeant du même coup 600 jeunes à renoncer à leurs projets.

Comble de l’ironie, le programme de 15 millions de dollars conçu pour donner aux jeunes des compétences de vie et de nouvelles perspectives prend fin au moment où 14,8 pour cent des jeunes sont au chômage.

Un peu plus tôt ce mois-ci, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) publiait un rapport révélant que le taux de chômage élevé combiné au chômage à long terme aurait un effet néfaste sur les jeunes, sur leur cheminement de carrière et sur leurs futurs revenus. D’après Statistique Canada, près d’un jeune chômeur sur dix est sans emploi depuis plus d’un an.

« Quand un si grand nombre de jeunes sont confrontés au chômage, particulièrement au chômage à long terme, notre société doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour leur venir en aide », a fait valoir la chef des verts. « Harper souhaite-t-il vraiment voir toute une génération de jeunes démoralisés et découragés, en plus de renoncer à un bassin de compétences précieuses sur le marché de l’emploi? Quel est ce genre de stratégie de gestion économique bancale? »