May dépose le projet de loi C 436, Loi sur la mesure du progrès réel au Canada

La chef du Parti vert et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May déposait aujourd’hui son projet de loi d’initiative parlementaire – le projet de loi C‑436, Loi sur la mesure du progrès réel au Canada.

Ce projet de loi demande au gouvernement du Canada, par le biais des bureaux du statisticien en chef et du commissaire à l’environnement et au développement durable, d’élaborer un ensemble d’indicateurs servant à mesurer le bien-être réel de la population, des collectivités et des écosystèmes du Canada et d’assurer leur publication et leur vérification régulière par le Comité de l’environnement.

« Bien que cette loi ne coûte rien au contribuable canadien, elle met en œuvre les pratiques exemplaires de groupes bien établis, qui réalisent déjà un travail impeccable dans le domaine, et intègre des considérations comme les répercussions sur les taux d’alphabétisation, l’inégalité de revenu et la santé de notre environnement aux décisions prises par le gouvernement du Canada », a dit May.

Le Canada peine à rattraper son retard, mais des initiatives similaires connaissent du succès, gagnent en popularité et commencent à influencer les décisions des hommes et des femmes d’État et des chefs d’entreprises partout dans le monde. Parmi les derniers et plus éminents exemples figurent l’indice Vivre mieux (IVM) de l’OCDE, l’indice de bonheur national brut (BNB) de l’ONU et notre propre Indice canadien du bien-être (ICBE) administré par Roy Romanow dans les locaux de l’Université de Waterloo.

« Le projet de loi C‑436 consiste essentiellement à admettre que l’économie et l’environnement sont indissociables. Puisque les conservateurs de Harper s’obstinent à perpétuer une notion désuète du progrès à coups de pipelines et de superpétroliers au détriment de la qualité de l’air et de l’eau, il faut concevoir de meilleurs mécanismes pour comprendre comment une vision aussi étroite et à courte vue, qui tient compte uniquement du PIB, coûtera énormément cher aux Canadiennes et aux Canadiens sur le long terme. »

Au moment de déposer son projet de loi à la Chambre des communes aujourd’hui, Elizabeth May a cité les paroles du sénateur américain Robert Kennedy :

« Nous avons trop et trop longtemps abandonné l’excellence et les valeurs de la société au profit de l’accumulation de biens matériels. Aujourd’hui, notre produit intérieur brut prend en compte la pollution de l’air, la publicité pour les cigarettes et les ambulances qui dégagent les carnages sur nos autoroutes. Il prend en compte les serrures sophistiquées sur nos portes et les prisons pour enfermer ceux qui les brisent. Il prend en compte la destruction de nos séquoias et de nos merveilles naturelles dans une expansion chaotique. Il prend en compte le napalm et le coût des ogives nucléaires, ainsi que les voitures de police blindées qui combattent les émeutes dans nos rues. Il prend en compte les fusils et les couteaux, ainsi que les émissions de télévision qui glorifient la violence afin de vendre des jouets à nos enfants. Mais le produit intérieur brut ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur éducation ou du plaisir de leurs jeux. Il ne prend pas en compte la beauté de notre poésie, l’intelligence de nos débats publics ou l’intégrité de nos responsables officiels. Il ne mesure ni notre humour ni notre courage; ni notre sagesse ni nos connaissances.

« En résumé, il mesure tout, sauf ce qui donne de la valeur à notre vie. »