Elizabeth contre Goliath

Publication: Le Devoir
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Auteur: Manon Cornellier

Malgré ses longs états de service à la tête du groupe écologiste Sierra Club, Elizabeth May ne se préparait pas à se lancer en politique en 2006. Elle étudiait plutôt la théologie pour devenir pasteure anglicane. Tout a basculé le soir de l’élection du 23 janvier 2006. La victoire de Stephen Harper venait, comme elle l’a souvent dit, de changer sa vie.

Craignant de voir 20 ans de travail réduits à néant par le premier ministre le plus anti-environnement à ses yeux, elle a décidé de plonger et de briguer la direction du Parti vert, qu’elle a gagnée en août 2006. ” J’aurais pu passer mon temps à m’arracher les cheveux et à vouloir me trancher les veines. Je me suis dit que j’étais aussi bien de me lancer en politique “, confiait-elle quelques années plus tard.

Ce nouveau travail, elle l’a toujours pris au sérieux. Seule députée du Parti vert depuis le 2 mai 2011, elle garde le gouvernement dans sa mire comme à peu près aucun autre député. Elle connaît la procédure et les précédents sur le bout de ses doigts, les ayant épluchés avec soin durant ses longs voyages en autocar, en train et en avion. Elle y a découvert la marge de manoeuvre qu’avait un député indépendant et elle s’en sert.

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