Source de publication: Le Devoir
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Auteur: Hélène Buzzetti
La chef du Parti vert, Elizabeth May, est peut-être bien seule dans son coin de la Chambre des communes, mais si tout se déroule comme prévu, elle pourrait profiter de son statut pour obliger les députés à voter des jours durant, sans interruption, sur le projet de loi budgétaire mammouth. Son objectif ? Faire reculer le gouvernement et stopper la réforme environnementale qu’il a insérée dans son projet de loi C-38.
Mme May entend présenter une liste de plusieurs centaines d’amendements au projet de loi budgétaire de manière à rectifier les failles, béantes à son avis, du volet environnemental. ” Ironie ou chance “, son statut de députée indépendante à la Chambre des communes fait en sorte qu’elle ne pourra pas siéger au comité qui étudiera le mastodonte législatif et donc y proposer des amendements à cette étape. Pour compenser, elle aura le droit d’en proposer… directement à la Chambre des communes et de les faire voter par les 308 députés.
Une fois que les votes sur un projet de loi ont débuté, ils ne s’arrêtent plus. Avec une durée moyenne de 15 minutes par vote, le vote-marathon pourrait durer des jours et des nuits, sans interruption. “Ce n’est pas diabolique, c’est seulement procédural, se défend Mme May en entrevue. Si le gouvernement met en avant un projet de loi omnibus, il doit s’attendre à faire l’objet d’amendements omnibus.”