Ce matin à Bruxelles, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, ont annoncé la conclusion de l’Accord de principe entre le Canada et l’Union européenne (AECG).
« Alors que certains détails essentiels de l’Accord sont encore gardés secrets, je suis très préoccupée par certaines des mesures de base qui ont été dévoilées », a déclaré la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich-Gulf Islands, Mme Elizabeth May.
Cet accord nuira aux producteurs laitiers et aux agriculteurs canadiens, imposera des restrictions dans la prise de décision des administrations municipales sur l’approvisionnement, et fera augmenter les prix des médicaments sur ordonnance pour tous les Canadiens simplement pour protéger les intérêts des grandes entreprises pharmaceutiques européennes.
De plus, tout comme dans l’APIE Canada-Chine, l’un des points centraux de l’AECG est un mécanisme anti-démocratique de règlements des différends entre investisseurs et États, qui permet à des entreprises étrangères de poursuivre le Canada et de contester des lois canadiennes adoptées de façon démocratique qui gêneraient leurs profits.
« Avant l’AECG, l’Europe a eu la bonne idée d’éviter ces accords dangereux entre investisseurs et États, qui tombent en disgrâce rapidement à l’échelle internationale », a ajouté Elizabeth May, « mais le premier ministre Harper semble déterminé à lier les mains des futurs gouvernements canadiens, à l’échelle nationale et provinciale, de même que celles des administrations municipales. Les failles de cet accord ne se cachent pas dans les détails. Les grandes lignes nous les ont déjà dévoilées. »