Le Parti vert du Canada est ravi d’offrir son plein appui à cette journée de mobilisation continentale contre les abus perpétrés par l’industrie minière canadienne à l’échelle internationale.
« Le manque de respect de certaines sociétés minières canadiennes pour l’environnement et les droits de la personne partout en Amérique – du Canada à l’Argentine – a contraint les nombreuses collectivités touchées à se rallier pour protester contre cet état de fait », a dit la chef des verts et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May. « Comme Canadienne, j’ai honte du comportement irresponsable de certaines sociétés canadiennes, qui jettent le discrédit sur notre réputation internationale. »
En tout, 60 pour cent des sociétés minières du monde commercialisées publiquement sont inscrites à la Bourse de Toronto (Toronto Stock Exchange – TSX) et cumulent des investissements dans quelque 3200 projets d’exploitation répartis dans plus d’une centaine de pays. Le Canada détient la plus grande part des actions de l’industrie d’extraction minière d’Amérique avec 37 pour cent des investissements totaux.
Les opérations minières canadiennes ayant poussé les collectivités à l’exode, causé la destruction des moyens de subsistance locaux, mis en péril la sécurité alimentaire et la qualité de l’eau potable occasionnant ainsi des problèmes chroniques de santé au sein des populations touchées, violé les territoires sacrés indigènes ainsi que leurs droits fondamentaux, intensifié la violation des droits de la personne et contribué à la criminalisation des mineurs artisanaux, des syndiqués, des activistes écologistes et communautaires sont monnaie courante.
L’exploration et l’exploitation minières à grande échelle ont également conduit à la perte irréversible de la biodiversité. Tandis que les conservateurs de Harper et l’ACDI nous présentent l’extraction des ressources comme l’eldorado incontournable de l’emploi et de la croissance économique, la réalité des populations touchées contraste souvent amèrement avec ces vagues promesses.
« Jusqu’à ce que les sociétés minières canadiennes puissent prouver que les impacts de leurs opérations sont bel et bien positifs, et pas uniquement au niveau de la marge de profits, les conservateurs doivent désinvestir les fonds publics, y compris nos pensions, de ces industries d’extraction des ressources », a dit May. « Ils doivent appuyer l’adoption d’une loi sur la responsabilité des sociétés, comme le projet de loi C‑323, qui fixe des normes en matière de responsabilité des sociétés, pénalise les sociétés coupables d’abus des droits de la personne et autorise les ressortissants étrangers à poursuivre les sociétés canadiennes pour dommages et intérêts devant les tribunaux canadiens.
M. Harper doit également cesser de signer des accords de libre-échange qui ouvrent la voie à l’extraction illimitée. »
La chef des verts en a profité pour rappeler que les institutions publiques, y compris le Musée des Sciences naturelles à Ottawa, l’Université Simon‑Fraser, l’Université de Toronto, l’Université York et l’ACDI, doivent éviter de participer aux campagnes de relations publiques à grand déploiement des sociétés d’extraction des ressources.
La Journée continentale de mobilisation contre l’industrie extractive canadienne est organisée par le Réseau de solidarité latino-américain et des Caraïbes – Canada. Des actions coordonnées se tiendront un peu partout sur le continent, avec une vague de manifestations organisées devant les bureaux des sociétés minières et ceux des ambassades canadiennes ainsi que des campagnes de lettres.