Monsieur le Président, j’aimerais que mon ami, le député de Prince Albert, m’explique quelque chose. J’ai déjà posé cette question à des députés du gouvernement et avec tout le respect que je leur dois, je dois reconnaître que je n’y ai jamais obtenu de réponse satisfaisante.
Les conservateurs nous ont affirmé, à nous députés de l’opposition, que nous n’allons pas voir nos électeurs pour leur demander leur appui, que nous n’expliquons pas nos politiques. Je ne peux parler que pour le Parti vert, mais nous le faisons bel et bien. Nous amassons aussi des fonds auprès de nos partisans, des sommes qui sont plus faciles à recueillir grâce aux généreux crédits d’impôt, système qui profite surtout au Parti conservateur. Pourtant, le Parti conservateur ne semble pas du tout vouloir abolir ces très généreux crédits d’impôt, financés à même les deniers publics, accordés à ses donateurs.
J’aimerais qu’on me réponde: pourquoi le projet de loi C-13 cible-t-il la subvention publique aux partis politiques, la plus petite des sources de financement, sans toucher aux remboursements associés aux dépenses des partis politiques et aux dons qui leur sont versés?
M. Randy Hoback: Monsieur le Président, les remboursements sont prévus. Aux États-Unis, un membre du Congrès ou un sénateur peut solliciter l’appui de n’importe qui et recueillir des millions de dollars sans devoir rendre des comptes aux contribuables. Je préfère nettement notre système, qui limite les dons. On peut obtenir un reçu aux fins de l’impôt pour avoir contribué, participé au processus politique. Je pense que notre système est beaucoup plus juste et sûr.
Il est juste pour tous les partis. Le Parti conservateur n’est pas le seul à bénéficier du système en vigueur. Si la députée recueille des fonds et convainc des gens de lui donner de l’argent, ses donateurs recevront eux aussi un reçu aux fins de l’impôt. Voilà comment les choses se passent à l’heure actuelle.