Le couperet s’abat à nouveau : le programme écoÉnergie est éliminé

Non seulement les conservateurs de Harper ont-ils éliminé un programme d’efficacité énergétique populaire, mais ils y mettent fin beaucoup plus tôt que prévu, un geste qui fait voir rouge aux verts. « Le programme écoÉnergie est à la portée de tous et permet d’investir facilement dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il devrait être maintenu indéfiniment, voire élargi. Il crée de l’emploi, il aide les parents qui travaillent à réduire leurs coûts de chauffage, c’est vraiment un programme génial. Son élimination était certes une erreur, mais le faire deux mois avant la date annoncée est une insulte à tous les travailleurs de l’industrie des améliorations écoénergétiques », a dénoncé la chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich—Gulf Islands Elizabeth May.

Le ministre des Ressources naturelles Joe Oliver a annoncé la fermeture soudaine du programme écoÉNERGIE Rénovation – Maisons le dimanche 29 janvier, soit deux mois avant la date prévue, et a limité l’accès aux quelques volets encore actifs aux 250 000 propriétaires déjà inscrits au programme. Les porte-parole de la Coalition Save ecoEnergy crient haro sur le premier ministre Harper, qui manque à sa promesse budgétaire d’investir 400 millions de dollars dans le programme. Avec le plafonnement des nouvelles inscriptions, l’investissement correspond à un peu moins de la moitié de ce qui avait été promis.

« Nous devrions maximiser ce programme, pas le réduire à néant », a déploré May. « Investir dans des rénovations qui améliorent le rendement énergétique et fournir de petites subventions aux propriétaires est un incitatif économique qui fonctionne, sans compter tous les avantages qu’il procure pour l’environnement. »

Les programmes d’incitation à la rénovation ont montré qu’ils pouvaient générer le double des recettes fiscales pour chaque dollar investi en subvention aux propriétaires. Le Parti vert du Canada a suggéré d’augmenter les subventions d’amélioration écoénergétiques de 50 % et d’introduire des programmes pour les habitations à loyer modéré, les municipalités, les universités, les écoles et les hôpitaux.

« À présent qu’ils ont terni l’image du Canada en coupant court à notre participation au Protocole de Kyoto, les conservateurs de Harper ne ménagent aucun effort pour anéantir la réglementation et les programmes environnementaux canadiens. Cette dernière salve confirme que ce gouvernement est bel et bien déphasé par rapport au reste du monde et ne tient pas compte de la volonté des Canadiennes et des Canadiens pour leur pays. »