Elizabeth May : Monsieur le Président, ma question s’adresse au député de Nickel Belt.
Mon était comptable, et je me souviens très bien — j’avais environ huit ans — qu’il était alors caissier principal pour une grande compagnie d’assurance. À la fin de l’exercice, il manquait 1 million de dollars. Lorsqu’il est revenu du travail, il a dit qu’on n’arrivait pas à le retrouver. C’était bien sûr une question de comptabilité, mais j’étais toute jeune et je me souviens d’avoir dit: « Regardez dans les poubelles. Il est à quelque part, c’est certain. »
Je trouve que certains députés conservateurs comprennent mal ce que représente le fait d’avoir perdu la trace de 3,1 milliards de dollars. Leur réaction ressemble à celle que j’avais eue, enfant, lorsque j’avais dit que la somme manquante n’était pas vraiment perdue. Ils ne savent pas où elle est, mais elle n’est pas vraiment perdue.
Selon moi, nous comprenons tous que les exercices de vérification permettent de vérifier les comptes et de savoir à quoi tels ou tels fonds ont servi. C’est le rôle du vérificateur général. Celui-ci doit vérifier que le gouvernement gère bien les fonds publics et qu’il sait comment toutes les sommes ont été dépensées.
Si on a perdu la trace des 3,1 milliards de dollars, mon collègue de Nickel Belt convient-il qu’il faut comprendre que cette somme est disparue?
Claude Gravelle : Monsieur le Président, je suis tout à fait d’accord avec la députée: cette somme est disparue. Les conservateurs n’ont qu’à remettre au vérificateur général les documents nécessaires qui lui permettront de retrouver les fonds manquants. S’il n’arrive pas à en retrouver la trace, ce sont les conservateurs qui devront nous dire comment ces sommes ont été dépensées; 3,1 milliards de dollars, c’est beaucoup de sous!