Motion de l’opposition — Le rapport du vérificateur général du Canada du printemps 2013

Elizabeth May : Monsieur le Président, il est évident que le suivi de ces dépenses est très problématique. Le vérificateur général a dégagé le problème. Nous n’avons reçu aucune réponse des conservateurs et de leur administration, qui devraient nous expliquer comment il se fait que cet argent ait été si mal comptabilisé. Nous savons, grâce au vérificateur général, que les fonds n’ont pas été dépensés au titre de la sécurité nationale, dans la mesure où il peut l’affirmer, quoique cette hypothèse ne puisse pas encore être entièrement écartée. L’argent pourrait avoir été consacré à d’autres dépenses du gouvernement, mais il est impossible de le savoir. Il n’a peut-être pas été dépensé du tout: le vérificateur général ne le sait pas.

Ce résumé des constatations du vérificateur général est fort étonnant. C’est une somme beaucoup plus importante qui manque, même si les conservateurs, nous le savons, vont affirmer comme ils l’ont fait pendant la période des questions que le vérificateur général n’a pas dit qu’il y avait eu malversation. Évidemment, le vérificateur général n’arrive pas à déterminer ce qu’il est advenu de cet argent, et il sera difficile de mener à bien cet exercice judiciaire.

Je suis curieuse de savoir si le député croit que la motion de l’opposition officielle nous permettra d’aller au fond des choses.

Mathieu Ravignat : Monsieur le Président, effectivement, il s’agit d’un exercice judiciaire, et c’est pour cette raison que notre motion propose de consulter de l’information qui nous permettrait à nous, députés, de découvrir ce qu’il est advenu des 3,1 milliards de dollars qui ont disparu. C’est scandaleux. Il est incroyable que le président du Conseil du Trésor soit absolument incapable de dire ce qui s’est passé ou même d’indiquer ce qui pourrait s’être passé. Cela est fort inquiétant. La responsabilité première d’un gouvernement est de bien gérer les fonds des contribuables, et il s’agit incontestablement ici d’une infraction au pacte conclu avec la population canadienne.