Recours au Règlement – le décorum

Tarik Brahmi : Monsieur le Président, ici, on a encore…

Des voix : Oh, oh!

Tarik Brahmi : On a des sous-marins qui ne peuvent pas aller dans l’eau, et maintenant, le gouvernement veut acheter des avions qui ne volent même pas. Ces sous-marins ont coûté 750 millions de dollars — ils ne devraient pas en être fiers —, en plus des milliards de dollars pour faire des réparations. Ce gouvernement…

Des voix : Oh, oh!

Tarik Brahmi : Comment nos militaires peuvent-ils faire confiance aux conservateurs, alors que ceux-ci ont signé…

Des voix : Oh, oh!

Le Président : À l’ordre. L’honorable ministre associé de la Défense nationale a la parole.

L’hon. Julian Fantino : Monsieur le Président, je vais tenter de répondre à cela. Le public et les Forces canadiennes peuvent être confiants que le gouvernement agira dans leur intérêt. Le parti anti-défense d’en face ne veut tout simplement pas l’admettre.

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Elizabeth May : Monsieur le Président, j’invoque les articles 16 et 18 du Règlement. Le paragraphe 16(2) stipule ceci:

Lorsqu’un député a la parole, il est interdit à tout député de […] l’interrompre sauf pour soulever un rappel au Règlement.

Quant à l’article 18, il stipule ceci:

Aucun député ne doit parler irrévérencieusement […] ou […] se servir d’expressions offensantes […] pour un de leurs membres.

La Chambre a entrepris la 41e législature en s’engageant à tenir des propos respectueux, mais il ne fait aucun doute que la situation s’est grandement détériorée. Ce n’est la faute d’aucun parti en particulier. Chaque parti a contribué à rendre l’atmosphère désagréable et excessivement partisane.

Je dois toutefois avouer que j’ai trouvé particulièrement répugnant le traitement réservé au député de Saint-Jean lorsqu’il a posé sa question aujourd’hui. Si nous étions des enseignants dans une cour d’école, en voyant une bande de voyous rire d’un enfant qui est incapable de s’exprimer aussi clairement que les autres, nous interviendrions. Nous dirions à ces jeunes qu’il ne faut pas le traiter ainsi et qu’il faut lui laisser une chance.

Je sais que nous agissons de façon partisane, mais devons-nous être cruels?

Tarik Brahmi : Monsieur le Président, je remercie les collègues qui sont intervenus. Je veux simplement leur dire que moi, je sais déjà lire, donc j’apprends à parler. Peut-être que dans plusieurs années, je saurai parler. Je serai de l’autre côté et je vous parlerai.