(English) Protecting Canada’s Immigration System Act (Bill C-31)

Elizabeth May : Monsieur le Président, pendant tout le débat sur le projet de loiC-31, j’ai remarqué une certaine confusion à propos de la différence entre immigrants et réfugiés. Pour clarifier un peu cette question, je rappellerais qu’en 2009, le nombre de réfugiés à l’échelle mondiale était plus élevé que jamais auparavant: 43 millions de personnes avaient dû quitter leur pays d’origine et étaient considérées comme des réfugiés d’après la définition des Nations unies. Seulement 1  p. 100 de ces personnes s’établissent dans un troisième pays. En 2009, quatre réfugiés sur cinq vivaient dans un camp de réfugiés, généralement dans un pays en développement. Le nombre de réfugiés qui viennent au Canada est donc très limité. Ils n’attendent pas en file. Par définition, les réfugiés ne peuvent pas présenter de demande à partir de leur pays d’origine, puisqu’ils ont été déplacés.

Je demanderais au député de préciser comment il définit les réfugiés. Par définition, les réfugiés viennent ici en désespoir de cause. Ils ne forment pas une file dans leur pays d’origine avant de venir au Canada, comme le font les immigrants ordinaires.

Dave Van Kesteren : Monsieur le Président, il faut comprendre que ce projet de loi vise les demandeurs d’asile qui viennent ici. Comme je l’ai mentionné dans mon allocution, le Canada a un programme d’accueil des réfugiés des plus généreux. Le Canada accueille plus de réfugiés que la plupart des autres pays. 

Le député et moi sommes animés des mêmes sentiments à l’égard des véritables réfugiés. Nous voulons que ces gens aient la chance de rester ici et que le traitement de leur dossier ne soit pas ralenti par un arriéré attribuable à ceux qui abusent du système. Nous savons que ce problème persiste au Canada depuis bien trop longtemps.

Comme les électeurs l’ont demandé, le gouvernement a l’intention de régler ce problème et de faire en sorte que nous traitions les dossiers des personnes qui ont vraiment besoin des services que nous offrons.