Loi améliorant la sécurité ferroviaire (loi C-4)

Elizabeth May : Monsieur le Président, je suis moi aussi heureuse d’appuyer le projet de loi S-4 et d’ainsi reconnaître l’importance de l’infrastructure ferroviaire de notre pays.

Le député de Winnipeg-Nord a mentionné que les voies ferrées ont une valeur nostalgique. Cette observation montre que cela fait si longtemps que nous avons investi dans les voies ferrées que le système destiné aux passagers est presque une antiquité. En outre, nous n’avons pas investi suffisamment dans la sécurité pour le transport de marchandises. Nous devons moderniser l’infrastructure. Nous devons augmenter le nombre de voies d’évitement afin que les passagers n’aient pas à attendre inutilement lorsque les trains de marchandises et les trains de passagers doivent partager les mêmes voies.

Des investissements sont nécessaires. En ce moment, nous attendons encore les 7,5 millions de dollars requis pour l’ancien corridor d’E&N Railway sur l’île de Vancouver. De tels investissements sont nécessaires et logiques et ont l’appui général de la collectivité.

Le député a souligné qu’on ne peut plus se rendre de Regina à Winnipeg en train. Le même problème se pose aussi ailleurs. Ainsi, on ne peut plus prendre le train d’Edmonton à Calgary ou d’Halifax à Sydney, en Nouvelle-Écosse. Bon nombre de voies ferrées viables sur le plan commercial ont été abandonnées par les gouvernements, qui n’ont pas envisagé l’avenir.

Le député convient-il qu’il ne faut pas se contenter d’adopter le projet de loi S-4, mais qu’il faut aussi investir des sommes considérables dans la sécurité et la modernisation et, oui, dans les liaisons ferroviaires à grande vitesse, plus particulièrement dans des régions comme Edmonton et Calgary?

Kevin Lamoureux : Monsieur le Président, par le passé, les anciens premiers ministres, qu’il s’agisse de Paul Martin ou de Jean Chrétien, ont reconnu l’utilité d’investir dans l’infrastructure. Ils se sont aperçus qu’en investissant dans l’infrastructure, nous pouvions en fait changer le cours des choses.

Ce que je propose, c’est de voir nos voies ferrées comme un tout, une industrie et un bien qui peut avoir une grande valeur et apporter de nombreux avantages. Il faut voir comment le gouvernement du Canada peut investir les précieux dollars des contribuables de la meilleure façon qui soit pour bâtir cette infrastructure afin que nos voies ferrées soient sûres, et par la suite, développer progressivement les voies ferrées, comme la députée l’a mentionné.

Les possibilités qu’offrent les voies ferrées sont illimitées, mais toutes les parties doivent unir leurs efforts. Il faut faire preuve d’un solide leadership à l’échelle nationale afin de présenter une vision qui intégrera les avantages économiques et sociaux découlant des investissements dans l’infrastructure ferroviaire.