2.1.5 Énergies renouvelables

Le Canada est actuellement le seul pays sur la Terre qui n’est pas membre de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables. Ne pas être membre veut dire que le Canada n’a pas accès à ce vaste marché d’idées sur le plan mondial. Nous devons devenir membre de cet organisme et faire la promotion de façon intensive des innovations canadiennes en ce domaine.

Nous sommes prêts à devenir un chef de file mondial dans le domaine de l’énergie marémotrice, pourtant, le gouvernement fédéral ne tient pas compte de ce potentiel. Nous devons travailler avec nos provinces côtières, surtout la Nouvelle-Écosse et le Colombie-Britannique, où le potentiel pour ce type d’énergie est énorme. En donnant le ton à l’échelle internationale, nous pouvons positionner le Canada en construisant et en faisant croître un marché d’exportations intéressant dans ce domaine.

Nous devons accélérer la transition pour éliminer le recours au charbon. Le gouvernement de l’Ontario a fermé ses centrales électriques au charbon. Nous devons travailler étroitement avec les provinces qui dépendent encore de l’électricité au charbon (Alberta, Saskatchewan et jusqu’à un certain point la Nouvelle-Écosse) pour les inciter à faire de même. Un programme d’efficacité énergétique et de modernisation des bâtiments bien orchestré, assorti de réductions de la charge du réseau en période de pointe, permettrait de réduire la capacité requise de 25 pour cent. L’accroissement de la population augmenterait de nouveau la capacité requise, tout comme l’électrification des moyens de transport.

Il faut inciter les fabricants de véhicules électriques à assurer la production de la capacité électrique supplémentaire requise par leurs véhicules, comme le font déjà certains fabricants. La recharge des batteries de ces véhicules pourrait s’effectuer la nuit, lorsque la demande d’électricité est faible. Ils pourraient aussi, au besoin, alimenter le réseau en période de pointe. Il faut favoriser et soutenir ce modèle de marché pour les véhicules électriques, qui a le potentiel de rentabiliser l’achat d’un véhicule électrique.

Tous les carburants à base de carbone seront assujettis à des taxes, et un système de plafond et d’échange sera mis en place pour l’industrie. Aucune demande pour produire de l’énergie à base de mazout, de gaz ou de charbon ne sera approuvée par le gouvernement fédéral. Les permis pour convertir les centrales au mazout et au charbon en centrales de gaz naturel ne seront autorisés qu’à court terme jusqu’à ce que des énergies renouvelables puissent remplacer ces combustibles.

Les députés verts :

  • S’assureront que le Canada devienne membre de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables.
  • Détermineront les principes de conception et de gestion d’un réseau électrique national intégré capable de transporter efficacement des charges électriques élevées et d’intégrer diverses sources d’énergie électrique renouvelables.
  • Élaboreront un plan de transition afin de transformer le modèle de distribution actuel en un modèle de production national hautement efficace.
  • Collaboreront avec l’industrie éolienne du Canada et l’ACÉÉ (Association canadienne de l’énergie éolienne) pour accélérer le déploiement d’éoliennes et produire 20 pour cent des besoins énergétiques du Canada d’ici 2025.
  • Rétabliront l’Encouragement à la production d’énergie éolienne (EPÉÉ) et d’autres incitatifs pour les projets dont les tarifs sur les technologies avancées d’énergie renouvelable ont déjà été approuvés et qui fournissent des contrats d’achat d’énergie pour une variété de petits projets d’énergie renouvelable.
  • Offriront un soutien de 2 cents/kWh pour l’énergie renouvelable produite à toute province ou tout territoire qui adoptera des tarifs d’énergie renouvelable anticipée (ART), une facturation nette, des forfaits pondérés heures de pointe et des plans pour le prolongement des réseaux de sources d’énergie renouvelables (ART+).
  • Offriront un soutien pour contribuer à la création de coopératives d’énergie locales dans les provinces et territoires qui adhèrent à ART+.
  • Offriront un financement important pour la recherche et le développement (R. et D.) relatif aux technologies d’énergie marine dans les provinces et territoires qui adhèrent à ART+.
  • Offriront un financement important pour la R. et D. relative aux technologies de stockage d’électricité dans les provinces et territoires qui adhèrent à ART+.
  • Offriront un soutien pour le prolongement des réseaux de sources d’énergie renouvelables afin d’amener l’énergie éolienne et marine des endroits isolés aux provinces et territoires qui adhèrent à ART+.
  • Collaboreront avec l’industrie solaire pour l’installation rapide de 25 (gigawatts) GW de modules solaires photovoltaïques (PV).
  • Collaboreront avec l’industrie solaire pour l’aider à atteindre son but d’installer plus de 5GWd’ici 2017.
  • Collaboreront avec le secteur des ressources renouvelables pour produire 12 GW d’énergie marine et pour fixer des objectifs précis relativement à la production de biomasse et d’énergie microhydraulique.
  • Collaboreront avec l’industrie de l’énergie géothermique et l’industrie pétrolière (pour leur expérience en matière de forage) dans le cadre d’un programme de R. et D. bien financé pour développer des systèmes géothermiques améliorés (SGA), qui permettraient de forer jusqu’à une profondeur de 10 km pour extraire jusqu’à 25 GW d’électricité.
  • Développeront la cogénération et la production en période de pointe à partir du méthane produit par la digestion anaérobie de déchets organiques.
  • Développer la production en période de pointe à partir de la combustion des déchets de terres agricoles et forestières gérées de façon responsable, afin de répondre à la demande en période de pointe, mais dans les limites qui assurent la préservation de l’équilibre nutritif des sols.