1.16 Organismes génétiquement modifiés

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) peuvent constituer une menace assez grave pour la santé humaine et la santé des écosystèmes naturels. Bon nombre de Canadiennes et de Canadiens souhaitent que le Canada suive l’exemple de l’Union européenne et interdise les cultures d’OGM au Canada. Au minimum, les produits contenant des OGM doivent être étiquetés, donnant ainsi le droit aux gens de savoir ce qu’ils consomment – et de dire non aux aliments génétiquement modifiés.

Bien que les sondages d’opinion révèlent que huit Canadiennes et Canadiens sur dix veulent voir l’étiquetage obligatoire de tous les aliments ou ingrédients alimentaires issus du génie génétique, le gouvernement fédéral n’a pris aucune mesure dans ce sens. En 2004, le Conseil canadien des normes adoptait une « Norme relative à l’étiquetage volontaire », mais cette pratique est loin d’être répandue.

Le gouvernement fédéral devrait surveiller de plus près et exercer un meilleur contrôle des OGM. En fait, Agriculture Canada fait la promotion de la technologie de génie génétique, établissant des partenariats avec des sociétés de biotechnologie et s’associant à des recherches initiées par l’industrie de la biotechnologie. Le secteur agricole a déjà connu les répercussions néfastes des cultures génétiquement modifiées. Le canola résistant aux herbicides (Round-up Ready) s’est échappé et est devenu une mauvaise herbe nuisible.

Les verts savent que les OGM et les technologies « terminator » comportent des risques pour la santé et l’environnement. Tous les produits qui contiennent des OGM ou produits avec des OGM doivent être étiquetés. Il incombe aux producteurs d’OGM et à ceux qui les défendent de prouver leur innocuité. Aucun OGM ne devrait être utilisé dans l’environnement jusqu’à ce qu’il soit établi qu’il ne constitue aucun risque raisonnable pour la santé humaine et animale ou pour l’environnement.

Les députés verts :

  • Interdiront la semence et la promotion de nouvelles cultures génétiquement modifiées et toutes les expériences connexes. Cela comprend également l’interdiction de réaliser des recherches sur les OGM (à l’exception de la sélection traditionnelle des semences et de la greffe) au ministère fédéral de l’Agriculture et l’interdiction pour les sociétés telles que Monsanto de faire breveter des produits génétiquement modifiés développés lors de recherches réalisées conjointement avec Agriculture Canada.

  • Mettront en œuvre le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, un protocole faisant partie de la Convention des Nations Unies sur la biodiversité biologique, signée et ratifiée par le Canada en 1992 et entrée en vigueur en 2003. Le Protocole de Cartagena exige que l’adoption de nouveaux produits soit subordonnée au principe de précaution, qui crée un équilibre entre les avantages économiques de l’innovation et la santé publique et l’intégrité écologique.

  • Rendront obligatoire l’étiquetage de tous les aliments ou ingrédients alimentaires issus du génie génétique.

  • Soutiendront la création de zones locales, provinciales et territoriales libres d’OGM où ces compétences auront déclaré que les plantes et les animaux issus du génie génétique ne font pas partie du paysage agricole.

  • Interdiront l’expérimentation en plein champ et l’utilisation commerciale, la vente et l’importation de technologies « terminator », ou les technologies restreignant l’utilisation génétique.

  • Maintiendront l’interdiction sur les blés génétiquement modifiés (BGM) et s’opposeront à la luzerne GM.

  • Décréteront un moratoire sur l’expérimentation en plein champ d’arbres génétiquement modifiés au Canada pendant qu’un comité d’experts de la Société royale du Canada examine les risques.