3.12 Mesure et protection des comptes naturels du Canada

Le Parti vert soutiendra un élargissement du système canadien actuel de comptes nationaux pour y inclure des mesures des changements annuels, de la déperdition et de l’accroissement des ressources biologiques principales du Canada. Les poissons sauvages, les forêts naturelles et les terres agricoles productives font partie des véritables richesses d’un pays. La déperdition ou l’accroissement du nombre de poissons, d’arbres et de superficies terrestres doivent faire partie des mesures de la richesse du Canada.

Une analyse rigoureuse des coûts, des valeurs et des bénéfices économiques des fonctions écologiques clés doit être entreprise. Ces données permettront de formuler des politiques plus adaptées et des déclarations plus complètes de la véritable valeur économique de la biodiversité dans son ensemble.

Les mesures purement économiques comme le PIB ne tiennent pas compte de facteurs clés qui sous-tendent le bien-être. La mise en œuvre d’une méthode d’évaluation mesurant les caractéristiques sociales, environnementales et économiques à long terme de diverses régions de notre pays et de diverses collectivités locales apportera une perspective nouvelle et générera une nouvelle démarche pour la préservation de la biodiversité locale et régionale. Ces outils joueront un rôle majeur dans la sensibilisation de nos concitoyens aux atouts d’une forte biodiversité, et nous permettront de réaliser les objectifs de la Convention sur la diversité biologique.

Le Parti vert continuera à soutenir les méthodes d’évaluation de la qualité de la vie telles que l’indicateur de progrès réel (IPR) comme outil d’amélioration de la qualité de la vie et de protection de la biodiversité. Le Parti vert soutiendra aussi la recherche sur les caractéristiques économiques de la protection de la biodiversité, et le développement de mécanismes fiscaux destinés à limiter les effets délétères des activités humaines sur l’écosphère. L’élimination de la plus-value sur les dons de terrains d’importance écologique et des taxes sur l’utilisation des terres plus adéquates est une mesure clé pour limiter la pression de la demande de biens et services sur la biodiversité (voir la Première partie : une économie verte).