Loi modifiant le Code criminel (projet de loi C-55)

Elizabeth May: Monsieur le Président, je remercie ma collègue de son allocution.

J’ai lu tous les témoignages apportés en comité, et comme je l’ai dit plus tôt, lors de mon discours, le ministre a répondu aux questions de ma collègue. Néanmoins, il reste des questions profondes concernant ce projet de loi.

Ma collègue serait-elle d’accord avec moi pour dire que le projet de loi serait amélioré grâce aux changements apportés par les amendements aujourd’hui?

Françoise Boivin: Monsieur le Président, je répondrai à la question de la façon suivante.

Par exemple, lorsqu’on étudiait la définition de policier ou qu’on s’interrogeait sur le contenu des rapports, on comprenait que tout un volet est provincial. Donc, je pense qu’il faut nous concentrer sur la réponse à donner aux diktats de la Cour suprême du Canada.

Cela ne veut pas dire que nous ne pourrons pas faire une étude plus approfondie des autres volets, mais ils soulèvent d’autres problèmes. Or dans ma tête, je n’ai pas une réponse claire, nette et précise voulant que, par l’amendement, on ne crée pas des situations problématiques au lieu d’en régler. C’est ce que ce type d’amendements soulevait.

Dans le contexte de la décision R. c. Tse, il est préférable de laisser le texte tel quel. Après coup, il y aura peut-être d’autres démarches à entamer en matière d’écoute électronique ou d’interception. Cependant, en fonction de l’arrêt R. c. Tse, la réponse est plus qu’appropriée.

Il reste des interrogations quant au fait de fermer la définition à « policier », de la façon dont ma collègue veut le faire. Des témoins nous disaient que cela entraînait certaines difficultés. À certains endroits, on ne décrit peut-être pas la réalité de la même façon, mais on interprète déjà bien cette autre personne qui s’occupe du maintien de la paix.

Pour ce qui est du temps limité, je pense qu’il reviendra au gouvernement d’en porter l’odieux, car c’est lui qui force ce type d’exercice devant se faire à très grande vitesse. Cela dit, la seule question que la Chambre doit se poser, c’est de savoir si cela répond au principe demandé par la Cour suprême. La réponse est simplement: oui. Malheureusement, le reste entraîne trop d’autres questions.