Loi sur la croissance économique et la prospérité — Canada-Honduras

Elizabeth May : Monsieur le Président, comme moi, certains députés s’inquiètent du fait que nous conclurions un accord avec un pays qui est considéré comme la capitale du meurtre. Depuis le coup d’État, les journalistes, les syndiqués, les membres du clergé et tous ceux qui défendent la justice et la démocratie risquent de se faire assassiner, et l’État ne fait aucun effort pour traduire les meurtriers en justice. Par conséquent, cet accord commercial sanctionnerait un gouvernement qui adopte des comportements que nous ne devrions pas encourager.

D’après mon collègue, est-il encore possible de convaincre le gouvernement actuel de revenir sur sa décision de conclure cet accord commercial?

Alex Atamanenko : Monsieur le Président, il est toujours temps d’essayer, et il ne faut surtout pas perdre espoir.

Oui, je crois que le gouvernement pourrait attendre, avant de signer cet accord, que le Honduras cesse les nombreuses violations dont parle la députée. Nous pourrions envoyer des observateurs pour constater les progrès et étudier le comportement des sociétés canadiennes qui font des affaires là-bas afin de s’assurer qu’elles respectent les lois honduriennes. Si ces mesures étaient en place, alors le gouvernement aurait toutes les raisons de signer.

Ce serait même raisonnable puisqu’il respecterait ainsi la population du Honduras et dénoncerait les violations des droits de la personne qui s’y produisent actuellement.