Loi sur la croissance économique et la prospérité — Canada-Panama (loi C-24)

Colin Mayes : Madame la Présidente, je remercie ma collègue de ses commentaires.

Ce qui me pose problème, c’est qu’il a été prouvé qu’à mesure que la prospérité d’un pays s’accroît, le revenu familial moyen, l’espérance de vie et les libertés augmentent. J’invite ma collègue à regarder la vidéo intitulée 200 Countries, 200 Years sur YouTube pour s’en convaincre.

Pourquoi la députée s’opposerait-elle à l’accord de libre-échange avec le Panama, alors que ce dernier entraînera non seulement une augmentation du revenu familial des Panaméens — et, par conséquent, une amélioration de leur qualité de vie —, mais de leur espérance de vie et de leurs libertés? Ces raisons ne lui suffisent-elles pas pour appuyer l’accord?

Elizabeth May : Madame la Présidente, j’ai essayé d’être très précise dans ma réponse à l’accord proposé, surtout en ce qui concerne les dispositions investisseur-État.

Il est vrai que l’absence de barrières tarifaires entraîne généralement une augmentation des revenus. Je ne le nie pas, mais le député devrait demander aux gens de San Luis Potosi s’ils pensent que l’ALENA les a avantagés.

Ces accords commerciaux ne sont pas sans conséquences et nous devrions les examiner minutieusement. Nous devrions nous demander en quoi nous avons fait fausse voie et comment améliorer le modèle. Les accords commerciaux en vigueur dans d’autres régions ne contiennent pas de dispositions investisseur-État. J’ai cité en exemple l’Union européenne, et le bloc commercial d’Amérique latine en est un autre. Les dispositions investisseur-État ne sont pas nécessaires pour améliorer les relations commerciales. En fait, elles sont une pilule empoisonnée.