Elizabeth May : Monsieur le Président, en tant que députée du Parti vert, je suis tout à fait d’accord avec le député, à savoir que nous nous sommes engagés dans la mission en Libye afin de protéger les civils et que c’est là notre responsabilité première. Certains signes inquiétants indiquent que le nouveau gouvernement rebelle ne protège pas les civils qu’il soupçonne d’avoir appuyé le régime Kadhafi, comme le montre l’assassinat par balles d’une famille entière, femmes et enfants y compris, dont les membres ont été pris pour des membres de la famille de Kadhafi. Mentionnons également la menace qui plane sur les travailleurs migrants en provenance de l’Afrique subsaharienne qui se trouvent en Libye et qui ne bénéficient d’aucune protection en matière de droits de la personne.
Je doute que, dans le cadre de la mission en cours, le gouvernement rebelle libyen fasse appel aux Forces canadiennes pour protéger ces groupes puisqu’il s’oppose à la présence en Libye de soldats étrangers, casques bleus ou autre, chargés d’assurer la sécurité des civils.
Comment le secrétaire parlementaire voit-il le rôle que joue le Canada actuellement afin de protéger les civils?
Deepak Obhrai : Monsieur le Président, voilà une très bonne question sur les comptes que doit rendre le CNT. On comprend les inquiétudes à cet égard.
Le ministre des Affaires étrangères s’est entretenu avec les membres du CNT et leur a demandé de préciser ce qu’ils prévoient faire pour que la primauté du droit et les droits de la personne soient respectés en Libye.
Par ailleurs, comme je viens de le dire, le premier ministre a pris part à l’ONU à des rencontres de haut niveau portant sur la façon dont le CNT devra rendre compte de ses actions et sur les mesures qu’il doit prendre. Si des faits troublants étaient signalés à l’avenir, je peux garantir aux députés que le Canada ferait connaître son point de vue au nouveau gouvernement de la Libye.