Le Canada doit emboîter le pas au R.-U. sur la réduction des GES

Le Parti vert du Canada se réjouit d’accueillir le premier ministre britannique David Cameron au Canada et espère qu’il saura inculquer d’importantes leçons au gouvernement du Canada sur la manière de gérer la crise climatique.« Le bilan du Royaume‑Uni en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre est impressionnant », a dit la chef des verts Elizabeth May. « Les parlementaires canadiens devraient profiter de cette occasion pour demander à M. Cameron comment un pays peut à la fois prendre des mesures concrètes pour lutter contre les changements climatiques et assurer sa prospérité. »

M. Cameron s’adressera aux députés et aux sénateurs jeudi.

Au printemps, le Royaume‑Uni s’est donné une cible juridiquement contraignante pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 50 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici 2027. Le pays est fermement résolu à s’engager dans une deuxième phase aux termes de Kyoto et se positionne en chef de file en se dotant d’une cible juridiquement contraignante qui va au‑delà de 2020. À titre de membre de l’Union européenne, le Royaume‑Uni s’était engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 8 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici 2012 aux termes de Kyoto; il a réduit ses émissions de 27 %. Le Canada s’était quant à lui engagé à réduire ses émissions de 6 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici 1212; cependant, cette cible a ultérieurement été révisée à la baisse par les conservateurs qui s’engageaient désormais à réduire nos émissions de 3 % au‑dessus des niveaux de 1990 d’ici 2020 (soit 17 % en dessous des niveaux de 2005 d’ici 2020). À l’heure actuelle, les émissions produites par le Canada s’élèvent à près de 30 % au-dessus des niveaux de 1990.

Aux termes de l’Accord de Kyoto, les 41 pays industrialisés figurant à l’Annexe 1 de la Convention-cadre sur les changements climatiques s’engageaient à réduire collectivement leurs émissions de gaz à effet de serre de 5 % en dessous des niveaux de 1990 d’ici 2020.

« D’autres pays déploient de gros efforts pour atteindre les cibles fixées aux termes de Kyoto, tandis que les émissions du Canada continuent d’augmenter », a déploré May. « Nous sommes loin de faire notre part et nous devons emboîter le pas aux autres nations rapidement et avec des actions concrètes. »

« L’Europe et le Royaume‑Uni ont fait preuve de leadership dans la lutte contre la crise climatique et j’espère sincèrement que la visite de M. Cameron saura inspirer des actions concrètes de la part du gouvernement », a ajouté May.« Le Royaume‑Uni a pris conscience qu’un véritable plan pour réduire les émissions de gaz à effet de serre pouvait stimuler l’innovation économique et assurer l’avenir de leur pays en lui permettant d’être plus compétitif et plus résilient. Nous espérons que le Canada se joindra au Royaume‑Uni pour réclamer une deuxième période d’engagement aux termes de Kyoto. »