Elizabeth May : Monsieur le Président, j’aimerais tout d’abord féliciter ma collègue pour sa nomination à titre de ministre du Patrimoine canadien et des Langues officielles.
Je suis à peu près certaine qu’elle n’avait pas l’intention de déclarer que le gouvernement actuel est à l’origine de la démocratie qui règne actuellement au Canada. En fait, si la démocratie existe au Canada, c’est grâce à la tradition parlementaire de Westminster, vieille de centaines d’années. C’est grâce aussi au principe de base selon lequel l’existence et la légitimité du gouvernement dépendent du consentement de ceux qu’il gouverne, selon lequel le Parlement est suprême et selon lequel, dans une démocratie parlementaire de type Westminster, tous les députés sont égaux.
Voilà pourquoi les motions comme celle-ci sont aussi répréhensibles. Je ne blâme pas la ministre en particulier. C’est devenu, comme l’ont dit bon nombre de collègues, une habitude de mettre un terme au débat. C’est inacceptable à mon avis. Je crois que nous devrions revenir là-dessus. J’aimerais que les députés de l’autre côté de la Chambre disent à leur maître qui siège au Cabinet du premier ministre: « Ça suffit. Nous voulons tenir des débats en bonne et due forme. Nous voulons respecter les députés de tous les partis.