Elizabeth May: Monsieur le président, depuis le début de ce débat exploratoire il y a quelques heures, je tente de déterminer si les députés sont vraiment très différents les uns des autres. Nous débattons de la situation au Mali où le Canada ne joue qu’un rôle minime pour l’instant. En effet, notre aide s’est limitée à fournir un avion pour livrer des marchandises là-bas. À l’avenir, nous envisageons une mission de nature plus humanitaire. Je crois que tous les députés, peu importe leur allégeance, seraient prêts à participer à une mission de maintien de la paix des Nations Unies, le cas échéant.
Nous tentons constamment de trouver des défauts chez les autres, et nous laissons des querelles partisanes nous diviser. Cependant, je pense que ce débat est l’une des rares occasions où nous discutons d’une situation claire. Nous voulons nous assurer que le Canada ne s’engage pas dans une mission au Mali qui va à l’encontre de ses valeurs fondamentales.
J’ai trouvé que les commentaires de mon collègue sur la nature des islamistes étaient fascinants. Je voudrais donc lui demander s’il croit que, pour une fois en cette enceinte, nous avons davantage d’éléments en commun que d’éléments de divergence.
L’hon. John McKay: Monsieur le président, j’aimerais vraiment répondre par l’affirmative à ma collègue. Le problème, c’est que le gouvernement n’a pas encore énoncé son objectif ou décrit son plan. Il n’a pas non plus reconnu que, peu importe le plan qu’il adopte, il doit tenir compte de la MISMA. Par ailleurs, cette dernière aura besoin de financement, sans quoi il est presque certain qu’elle échouera.
Comme je l’ai dit à ma collègue, j’aimerais dire que je suis d’accord. J’aimerais demander directement à mes collègues pourquoi le gouvernement n’a pas encore accordé son appui à la MISMA. C’est là la question essentielle.