Elizabeth May: Monsieur le président, ce débat, qui durera encore quelques heures, est d’une grande importance.
J’ai une question pour ma collègue. Si on tente de savoir comment les forces rebelles au Mali ont mis la main sur tant d’armes, la piste semble remonter à la Libye, où certaines personnes que nous avons aidées à se débarrasser du colonel Kadhafi ont ouvert des entrepôts et expédié de grandes quantités d’armes aux forces d’Al-Qaïda. Parmi ceux que nous avons aidés en Libye, il y avait d’anciens combattants d’Al-Qaïda.
En avons-nous tiré leçon? Que faisons-nous pour qu’à l’avenir, lorsque nous prenons des mesures, au motif qu’il est de notre devoir d’apporter de l’aide et que nous devons intervenir pour protéger la population civile, nous ne prenions pas parti, par inadvertance, pour des gens prêts à faire d’entrepôts pleins d’armes une source d’approvisionnement pour les terroristes qui, bien entendu, laisseront le conflit s’étendre jusque dans des zones auparavant en paix?
Lois Brown: Monsieur le président, selon ce que des fonctionnaires nous ont dit, on soupçonne qu’une grande quantité de ces armes sont sorties bien avant le début ou la fin du conflit en Libye.
J’aimerais cependant citer le chef de l’opposition, qui a dit le 15 janvier, à l’émission Power and Politics de CBC:
Je ne vois pas nécessairement de lien avec notre intervention en Libye, qui découlait d’un mandat donné directement par l’ONU, en vertu de sa charte, à l’OTAN, de protéger les civils qui étaient agressés par leur propre gouvernement. Ce n’est pas assez direct.
Plutôt que de tenter de faire un lien, il vaudrait mieux juger le cas du Mali isolément, à la lumière de l’information dont nous disposons, au besoin. Nous ne pouvons donc pas conclure à un lien.