Elizabeth May : Monsieur le Président, ma question au député de Mississauga-Est—Cooksville est la suivante. Nous constatons une tendance troublante dans les déclarations du ministre des Affaires étrangères à propos des Nations Unies. On y décèle une sorte de mépris pour les Nations Unies, pour le multilatéralisme et la diplomatie, l’idée que nous ne suivrons pas juste pour éviter de faire des vagues. Je lui signale que, dans un conflit comme celui en Syrie, il est tellement évident que, pour trouver une solution politique, si nous n’avions pas les Nations Unies, il faudrait l’inventer.
En dépit de toutes les lacunes et tous les manquements de l’ONU, si nous n’arrivons pas à trouver une solution multilatérale grâce à la pression constante qu’elle exerce, par l’intermédiaire du Conseil de sécurité, sur la Russie, la Chine et les pays qui entretiennent des liens de longue date avec Bachar al-Assad, un type que nous ne voudrions jamais soutenir, et maintenant qu’il appert que les prétendues forces rebelles sont liées à Al-Qaïda, que le conflit prend de l’ampleur et que plane la menace d’une plus grande déstabilisation engendrée par les attaques à la roquette d’Israël, nous sommes vraiment dans l’impasse. Le député ne pense-t-il pas, comme moi, que nous avons besoin des Nations Unies comme principal intervenant pour en arriver à des solutions politiques pour faire régner la paix?
Wladyslaw Lizon : Monsieur le Président, le Canada collabore avec les pays membres des Nations Unies ainsi qu’avec d’autres pays. Bien entendu, je conviens qu’il faut entreprendre des pourparlers avec la Russie et la Chine. Il faut discuter de la situation avec tout le monde. La Russie et la Chine ne sont pas les deux seuls pays avec lesquels M. al-Assad entretient ou a entretenu, du point de vue historique, de bonnes relations. Pour une raison que j’ignore, ces pays semblent lui témoigner leur appui.
Cela dit, les pays démocratiques du monde entier doivent conclure des accords bilatéraux avec les Nations Unies afin de voir à ce que toutes les mesures qui pourraient permettre de mettre fin à la violence et au conflit armé soient prises. La violence et les combats incessants ne règlent rien. La guerre ne règle rien. Il faut instaurer la paix pour trouver une solution durable.