Débat d’urgence – La situation en Syrie

Elizabeth May : Monsieur le Président, je profite de cette occasion, si tardive soit-elle, de féliciter le député de son élection en novembre dernier. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas eu l’occasion de poser une question au député de Durham.

Il a dit que les présentations faites ce soir étaient réfléchies et apaisantes. La sienne en fait partie. En effet, il a fait une présentation réfléchie qui reflète ce que nous pensons tous, à savoir que le Canada ne veut pas participer à une intervention militaire en Syrie. C’est bon de réaffirmer le consensus de la Chambre à ce sujet. Je le remercie également d’avoir parlé de l’outil politique et diplomatique que sont les Nations Unies, de même que nos autres relations.

J’aimerais avoir son avis sur un point en particulier. Selon lui, serait-il sensé que la Chambre convienne, par consensus, que nous pouvons en faire davantage au chapitre de l’effort humanitaire — surtout à l’égard des crises humanitaires très graves dans les camps de réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie — en fournissant plus d’aide humanitaire directe dans les camps et en offrant de l’aide aux gouvernements qui accueillent tous ces réfugiés?

Erin O’Toole : Monsieur le Président, je remercie la chef du Parti vert de m’accueillir si gentiment. En effet, nous avons tous les deux fréquenté la faculté de droit de l’Université Dalhousie, mais pas à la même époque.

Elle pose de bonnes questions. Nous collaborons avec d’autres États de la région pour régler la crise des réfugiés causée par la guerre civile en Syrie, qui dure depuis deux ans. Les députés de ce côté-ci de la Chambre ont déclaré que nous devons en faire davantage et surtout surveiller comment les choses évoluent.

Dans ces circonstances, un exode de réfugiés entraîne aussi des répercussions en matière de sécurité. Durant le débat de ce soir, on a aussi discuté des ONG et des actes perpétrés par des acteurs non étatiques sur place en Syrie et, selon moi, nous devons exprimer certaines mises en garde.

La première moitié de l’année 2013 n’est même pas encore écoulée. Je rappelle à la Chambre que la Syrie est en guerre et, comme je l’ai mentionné dans mon allocution, il est très difficile de déterminer les parties adverses dans ce conflit. Il existe sans aucun doute un régime, et un front commun contre ce régime. Cinq journalistes ont été assassinés cette année en Syrie; il y a quelques jours à peine, nous soulignions la Journée mondiale de la liberté de la presse. Deux archevêques ont été enlevés, le mois dernier. Il s’agit d’un pays avec lequel il faut agir prudemment, même quand il s’agit d’acteurs non étatiques sur le terrain.