Elizabeth May : Monsieur le Président, comme je travaille personnellement avec des Syriens dans ma communauté, je peux vous dire que j’ai été très soulagée de voir deux hommes retrouver leur femme au Canada et de constater l’augmentation de l’effectif à Amman, en Jordanie. C’est quelque chose dont je suis consciente, mais je suis tout à fait d’accord avec le ministre, qui a dit dans son discours qu’on n’en fait toujours pas assez.
J’ai entendu parler de Syriens qui cherchent à obtenir un rendez-vous à l’ambassade du Canada au Liban, mais les employés locaux et les gardes de l’ambassade leur manquent de respect et ne les laissent pas passer. On est en situation de conflit. Par surcroît, une autre erreur est de croire que les camps de réfugiés sont gérés par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés. Ce n’est pas le cas; ces camps sont gérés par les pays hôtes. Les gens ont toujours peur lorsqu’ils arrivent en tant que réfugiés. Certains ont si peur qu’ils ne veulent même pas déclarer leur présence au Croissant-Rouge ou à la Croix-Rouge pour se faire enregistrer.
La situation est difficile. Je ne dis pas qu’elle est facile, mais on n’en fait pas suffisamment pour réunir les gens avec les membres de leur famille au Canada.
Costas Menegakis : Monsieur le Président, je tiens à remercier la députée de sa question et de ses préoccupations. Il est toujours bon de faire un examen de conscience et d’affirmer qu’on peut en faire davantage. C’est une question qui nous intéresse particulièrement. C’est une priorité pour nous. Nous savons que nous avons affaire à des êtres humains en chair et en os qui traversent des moments très difficiles. Je reconnais la validité de certaines des observations que la députée a faites, mais comme je l’ai affirmé précédemment, cette question constitue une préoccupation de premier plan pour le gouvernement et nous nous y consacrons à temps plein.