Les coptes d’Égypte (B)

Monsieur le président, en tant que chef du Parti vert, je n’ai pas très souvent l’occasion, comme maintenant, de dire que je suis heureuse que le premier ministre ait soulevé une question comme celle-ci. Je suis également heureuse que le Canada ait demandé aux Nations Unies d’intervenir.

Je me désole toutefois de constater que le Canada est le seul pays, jusqu’à maintenant, à avoir soulevé cette question. Je pense que les Nations Unies et d’autres pays devraient venir à l’aide des coptes. C’est un problème important, et il s’est déjà produit trop souvent. On renverse un dictateur, que ce soit un Ceausescu ou un Tito, puis il se produit un nettoyage ethnique et de la violence sectaire. Des voix s’élèvent ensuite pour dire: « Nous nous réjouissons de la disparition d’un dictateur, mais la communauté internationale n’est-t-elle pas un peu trop silencieuse lorsqu’il s’agit de protéger les libertés religieuses, les droits des femmes, les chrétiens persécutés, les musulmans persécutés, les baha’is persécutés et les Tibétains persécutés? »

Où seront les priorités relatives du gouvernement dans ses relations avec le nouveau gouvernement d’Égypte?

Nous avons un nouvel ambassadeur, une personne bien, soit dit en passant. Je félicite le gouvernement encore une fois. L’ambassadeur Drake est un choix brillant, une personne ayant une formidable expérience. Il est en train de se rendre au Caire actuellement pour s’installer. Quelle est sa priorité: protéger les coptes ou protéger les intérêts commerciaux du Canada?

M. Brad Butt: Monsieur le président, je pense que c’est la meilleure question qu’on m’ait posée ce soir. Je tiens à remercier la députée de Saanich—Gulf Islands de défendre cette cause ardemment et de façon non partisane car le débat de ce soir n’est pas politique. Il vise à témoigner notre solidarité aux coptes d’Égypte. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé que nous tenions ce débat.

J’imagine que le rôle principal du nouvel ambassadeur consistera à exprimer les graves préoccupations du Canada concernant le traitement que l’on réserve aux minorités religieuses en Égypte. Il y aura effectivement des pourparlers commerciaux, mais je suis à peu près certain que notre nouvel ambassadeur cherchera d’abord et avant tout à faire savoir que le Canada ne tolérera pas que les minorités religieuses en Égypte continuent d’être victimes de persécution et d’attaques. C’est la priorité numéro un. C’est la raison d’être du débat de ce soir. C’est le message que nous transmettons à l’Égypte par notre présence ici ce soir. Je remercie les députés d’être ici ce soir et de participer à ce débat très important.