Discussed Topics : Ukraine

Elizabeth May : Monsieur le président, je sais que la question dont nous débattons ce soir est l’un de ces sujets qui font l’unanimité à la Chambre. Peu importe que nous soyons conservateurs, libéraux, néo-démocrates ou verts, tout ce que nous voulons, c’est que la violence cesse, que la société civile soit reconstruite et que l’on trouve une solution démocratique et pacifique pour l’Ukraine.
Les très nombreux membres de la diaspora ukrainienne établis au Canada nous racontent leur histoire et nous parlent de leur attachement à la terre.

Je trouve néanmoins dérangeant l’emploi des expressions « leadership » et « chef de file » dans ce contexte. Le Canada n’est plus un chef de file sur la scène internationale. À mon avis, le mieux que nous puissions faire, en tant que Canadiens de bonne volonté, c’est d’exhorter le gouvernement actuel à en faire davantage. Le leadership, c’est l’Union européenne qui l’assume, de même que les États-Unis, qui viennent d’annoncer l’octroi d’une aide financière substantielle pour soutenir et protéger l’économie ukrainienne.

J’aimerais que nous redevenions un chef de file, mais en avons-nous les moyens?

Je crois que le rôle qui nous convient le mieux — quand nous pouvons en jouer un — est celui d’une puissance moyenne humaine et pleine de compassion. Même si cela me chagrine beaucoup de l’avouer, j’estime que nous n’avons pas ce qu’il faut à l’heure actuelle pour prétendre être un chef de file dans le monde.